JO Paris 2024, handball : immense déception pour les Bleues, vaincues en finale par la Norvège

L’équipe de France de handball féminin n’a pas renouvelé l’exploit de Tokyo. À Lille devant 27 000 personnes qui n’attendaient qu’à faire la fête, les Bleues ont largement perdu la finale olympique (29-21) contre la Norvège. La déception est gigantesque.

Estelle Nze Minko qui ceinture Kari Brattset avec Pauletta Foppa ont perdu leur titre olympique.  REUTERS/Eloisa Lopez
Estelle Nze Minko qui ceinture Kari Brattset avec Pauletta Foppa ont perdu leur titre olympique. REUTERS/Eloisa Lopez

    La France n’est plus championne olympique. Trois ans après le triomphe dans le silence de Tokyo à cause du Covid, les Bleues ont perdu leur titre. La médaille d’or est partie en Norvège. Les championnes d’Europe 2022 ont battu les championnes du monde 2023.

    Quarante minutes avant le coup d’envoi, une immense clameur s’est emparé du stade Pierre-Mauroy. À quelques centaines de kilomètres de là, les Bleus du volley venaient de conserver leur médaille d’or olympique. Une partie des 27 000 spectateurs déjà présents a chanté la Marseillaise et des « Allez la France » ont dégouliné des tribunes. Si les filles du hand avaient envie d’un peu de pression supplémentaire au moment de l’échauffement avant leur finale, c’était réussi. Comme les volleyeurs, les handballeuses devaient maintenant garder leur médaille d’or gagnée à Tokyo.

    Indécis à la pause

    C’est comme souvent Tamara Horacek qui a lancé la première mèche et mis les Bleues sur orbite. Chloé Valentini et Laura Flippes leur permettent de mener rapidement 3-0. C’est mieux parti que contre la Suède en demi-finale. Mais il ne fallait évidemment pas s’attendre à une promenade de santé sur cette finale. Les Norvégiennes sont revenues (5-5, 12e). Et le duel est devenu pendant un moment étouffant. Un but d’un côté, un de l’autre : ça a duré comme ça plusieurs minutes.

    Comme deux jours plus tôt, Laura Glauser a tenu la baraque dans sa cage (6-6, 15e). Mais Katrine Lunde a fait la même chose en face. Orlane Kanor a donné un petit peu d’air à ses copines (10-8, 22e) mais tout le monde est quand même resté en apnée. À la pause, il n’y avait toujours rien de fait, ni dans un sens ni dans l’autre même si la Norvège a pris une courte avance grâce à un coup de pétard de Stine Oftedal à la dernière seconde (13-15). L’ancienne joueuse d’Issy-Paris disputait le dernier match de sa carrière. Autant dire qu’elle avait envie de partir avec le seul titre qui lui manquait.

    Un 6-2 qui fait très mal

    Dans le vestiaire à la pause, les filles d’Olivier Krumbholz ont dû prendre conscience que leur fin de mi-temps n’a pas été bonne. La Norvège leur a collé un 6-2 qui a fait très mal. Il ne fallait alors pas perdre pied ni laisser les Scandinaves prendre plus le large et confiance. C’est ce qui est arrivé en début de période, climatisant malgré la canicule à l’extérieur une foule qui a commencé à se faire peur dans le stade.

    La Norvège a pris une avance dangereuse (14-17, 33e). Il a vite fallu boucher le trou. Il aurait fallu en tout cas mais ce n’est pas arrivé. La France a perdu des ballons et la Norvège en a profité (14-18, 40e). En mission, les Norvégiennes n’ont pas baissé la garde. Au contraire, elles ont continué à appuyer là où ça fait mal pour pousser leur avance à + 6 (21-15, 41e). C’est alors devenu fort compliqué, trop compliqué.



    À un quart d’heure de la fin, la France avait 5 buts de retard à rattraper (16-21). Dans une ambiance de folie, les filles ont tout fait pour ne rien regretter. Pas question de s’avouer vaincues trop tôt dans une finale olympique en France. Le problème est que la Norvège n’a jamais lâché le morceau. Cette génération scandinave a tout gagné depuis 10 ans, tout sauf la médaille d’or olympique.

    Pas question de la laisser filer pour la donner à des Françaises qui sont venues les priver du titre mondial fin 2023 chez elles. Les Norvégiennes se sont mises à l’abri à l’entame des 10 dernières minutes en ayant 7 buts d’avance (24-17). C’était beaucoup. C’était trop. Au bout d’un match sans finalement beaucoup de suspense, la Norvège est championne olympique. Pas la France du hand qui, trois jours après le fiasco des garçons, peut pleurer.