JO Paris 2024, hockey sur gazon : « On n’est pas dupes... », les Bleues relativisent après une nouvelle défaite

Depuis le début du tournoi de hockey sur gazon au stade Yves-du-Manoir, les équipes de France enchaînent les cuisantes défaites à la maison. Le soutien des supporters a beau être à toute épreuve, rien n’y fait.

Face à la Belgique, 4e au classement mondial, soit seize places devant elles, les hockeyeuses tricolores ont encaissé une nouvelle défaite. AFP/Julien De Rosa
Face à la Belgique, 4e au classement mondial, soit seize places devant elles, les hockeyeuses tricolores ont encaissé une nouvelle défaite. AFP/Julien De Rosa

    Sur le terrain 2 du stade Yves-du-Manoir à Colombes (Hauts-de-Seine), le public, acquis à la cause des Bleues, fait totalement abstraction du résultat qui s’affiche sur les deux écrans géants : France 0 – Belgique 5. Après avoir lancé les olas tout au long de cette rencontre plus que compliquée pour la capitaine Emma Ponthieu et ses coéquipières, il ovationne sans retenue les vaincues. « Allez les Bleues, tes supporters sont là ! », « Qui ne saute pas n’est pas Français »…

    La fête malgré la défaite cuisante des leurs, c’est l’esprit du hockey sur gazon. Les Bleues n’ont pas franchement le cœur aux célébrations dans le jardin qui deviendra, après les JO, le QG de la Fédération française de hockey (FFH). Car pour ces sportives de haut niveau, l’important n’est pas seulement de participer. Mais très professionnelles et reconnaissantes de ce soutien indéfectible, elles entament un tour d’honneur en guise de remerciements. En retour, elles sont encore acclamées.

    Après avoir perdu 6 à 2 samedi face aux Néerlandaises championnes olympiques en titre, les Tricolores ont à nouveau encaissé une salve de buts des Red Panthers, la sélection féminine belge, 4e au classement mondial, soit seize places devant elles. Un monde, une galaxie même, les sépare encore des meilleures nations de la planète crosse. Pour la première fois de son histoire, la sélection hexagonale féminine s’est invitée aux joutes olympiques mais le baptême est douloureux.



    Chez les garçons aussi, les scores sont, pour le moment, sans appel en espérant des jours meilleurs, dès ce mardi matin face à l’Espagne qui est à leur portée. Cinquante-deux ans après leur dernière apparition aux JO, les Bleus ont été laminés 8-2 samedi face à l’Allemagne avant de subir un nouveau revers le lendemain face aux Pays-Bas 4 à 0.

    « Ce qui nous importe, c’est l’engagement »

    Mais alors que ressent-on quand on prend une correction à la maison ? « On se détache à 100 % du score. Ce qui nous importe, c’est l’engagement, et là, on a tout donné sur le terrain. On pourrait être gênées si on n’avait joué qu’à moitié, mais là, on y met toute notre âme pour ne pas avoir de regrets et prouver qu’on est à notre place », réagit, à l’issue du match, la gardienne des Bleues Mathilde Pétriaux. Même quand elle va chercher à plusieurs reprises la balle dans les filets, elle se dit à chaque fois que « c’est le dernier but ». « Pour se remobiliser, même quand on est menées 4 à 0 », explique-t-elle.

    Pour Emma Ponthieu, la capitaine, le score n’est pas l’essentiel. « On est là pour prendre de l’expérience, on n’a pas, dans ces JO, des objectifs de résultats mais des objectifs de performance », rappelle-t-elle.

    Pour les forces vives de l’équipe de France, ces taules ne sont pas vraiment une surprise. « On s’attendait à avoir des scores comme ceux-là, on n’est pas dupes, on est 20e au classement mondial », insiste Philippine Delemazure, joueuse très prometteuse de 18 ans.

    Le coach Gaël Foulard préfère positiver : « On est encore en apprentissage. Il faut accepter ce score un peu dur, on ne va pas s’apitoyer sur notre sort, on fera mieux la prochaine fois… »