JO 2024 : deux femmes russes et un Français arrêtés alors qu’ils tentaient de pénétrer dans le périmètre antiterroriste
INFO LE PARISIEN. Une des deux jeunes femmes se trouvait dans le coffre d’un véhicule lorsque les policiers ont contrôlé la voiture. Les trois personnes ont été placées en garde à vue dans les locaux de la DGSI avant d’être remises en liberté et convoquées ultérieurement.
Mystérieuse, l’affaire fait l’objet de vérifications approfondies de la part des policiers du service de renseignement intérieur. Selon nos informations, lundi, en fin de journée, deux jeunes femmes de nationalité russe et un Français de 44 ans ont été interpellés dans le quartier de l’Alma à bord d’un véhicule. Ils cherchaient à s’introduire dans le périmètre de protection de la cérémonie d’ouverture, plus précisément en zone de sécurité intérieure et lutte contre le terrorisme (SILT).
Lors du contrôle de la voiture conduite par un Français de 44 ans, les policiers ont découvert avec stupéfaction dans le coffre du véhicule une jeune femme de nationalité russe âgée de 25 ans. La passagère clandestine a aussitôt été placée en garde à vue dans les locaux de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), tout comme le conducteur et une autre jeune femme russe qui l’accompagnait.
Après vérification, les agents de la DGSI ont découvert que la jeune femme cachée dans le coffre avait effectué deux demandes d’accréditation auprès du Comité d’Organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop). Des demandes qui avaient été entravées après enquête de sécurité. Après cet échec, la jeune femme russe avait effectué une demande de QR code, là encore refusée au cours du mois de juillet, selon les investigations des enquêteurs.
Inconnus des services de police, les trois gardés à vue ont été remis en liberté et doivent être convoqués ultérieurement après une enquête approfondie de la DGSI. Ces arrestations par la police de ressortissantes russes après tentative d’intrusion dans le périmètre de sécurité antiterroriste surviennent alors que l’agence d’État russe Ria Novosti affirmait lundi que cinq de ces journalistes voulant couvrir l’événement ont vu leurs demandes d’accréditation être refusées. Une décision qui aurait été prise en vertu du « code de sécurité intérieure » de « l’organisme administratif compétent » ayant émis « un avis défavorable ».
« Nous considérons cette décision comme étant inacceptable et une violation de la liberté de la presse », avait déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien. Selon le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, Paris a refusé d’autoriser l’accès au JO à « moins d’une centaine de personnes » suspectées de vouloir mener des activités d’ingérence. Selon lui, elles se présentent comme « journalistes, staff technique, kinés… » et venaient de Russie, de Biélorussie « mais aussi d’autres pays ». On ignore la profession avancée par les deux femmes russes interpellées lundi.
