JO Paris 2024 : Karabatic, un K unique et une certaine idée de la France

Le handballeur star des Bleus mériterait, au nom de son palmarès mais aussi de ce qu’il représente et véhicule, d’être porte-drapeau de la délégation tricolore aux Jeux de Paris. L’humeur de Benoît Lallement, rédacteur en chef du service des sports du Parisien - Aujourd’hui en France.

Benoît Lallement, journaliste responsable du service des sports du Parisien - Aujourd’hui en France. DA Le Parisien
Benoît Lallement, journaliste responsable du service des sports du Parisien - Aujourd’hui en France. DA Le Parisien

    Il y a son palmarès, évidemment. Et pour un sportif, ça compte. Le sien est unique. C’est simple, il a tout gagné. Et plus souvent deux fois qu’une. Nikola Karabatic a décliné l’or à toutes les sauces, olympique, mondiale et européenne ; la victoire sur tous les tons et tous les terrains. Il y a sa longévité, aussi. Bientôt vingt-deux ans qu’il sème en bleu et même un peu plus en club, dans un sport qui, pourtant, ne ménage pas les corps.

    Il y a sa place dans son sport, sans aucun doute. Un modèle, une référence. Nikola Karabatic est le hand. Il en est la star. Il l’incarne mieux que personne mais n’oublie jamais qu’il s’inscrit dans une histoire, une réussite et un collectif. Il sert son sport plus qu’il ne s’en sert. Il y a son histoire, bien sûr. Singulière, riche. Tellement française. Symbolique à l’heure de tant de débats, de peurs et de récupération. Nikola Karabatic est né en 1984 à Nis, en Yougoslavie, d’une mère serbe et d’un père croate. Une enfance en Serbie, puis une vie en France. Une vie de sportif pour la France.