JO Paris 2024 : qui sont les 36 athlètes retenus par le CIO pour composer l’équipe des réfugiés ?

Thomas Bach, le président du Comité international olympique (CIO), a nommé ce jeudi les athlètes sélectionnés pour faire partie de l’équipe des réfugiés lors des Jeux olympiques de Paris.

Cindy Ngamba fera partie de l'équipe olympique des réfugiés, cet été lors des Jeux de Paris 2024. Elle représentera la meilleure chance de médaille de la délégation. Icon Sport/Martin Rickett
Cindy Ngamba fera partie de l'équipe olympique des réfugiés, cet été lors des Jeux de Paris 2024. Elle représentera la meilleure chance de médaille de la délégation. Icon Sport/Martin Rickett

    Ils seront 36 à représenter les plus de 100 millions de personnes réfugiées ou déplacées à travers le monde. Ce jeudi, le Comité international olympique (CIO) a dévoilé le nom des athlètes qui composeront l’équipe des réfugiés lors des Jeux de Paris 2024, cet été. Elle prendra part à la compétition pour la troisième fois de son histoire, après Rio 2016 et Tokyo 2021.

    Thomas Bach, le président du CIO, a lui-même nommé un à un les athlètes sélectionnés, dans un live diffusé sur YouTube. La réaction des élus, connectés par visioconférence, était partagée dans la foulée. Avec, pour la plupart, une immense joie à la clé. Masomah Ali Zada, cheffe de mission de l’équipe olympique des réfugiés de Paris 2024, et Yiech Pur Biel, membre du CIO et de la première équipe olympique des réfugiés de Rio 2016, assistaient Thomas Bach.

    Masomah Ali Zada, cycliste afghane réfugiée en France, avait elle-même pris part aux JO de Tokyo. Lors de la conférence de presse organisée dans la foulée de l’annonce, elle a martelé l’importance de l’équipe des réfugiés : « Beaucoup de personnes doivent quitter leur pays, recommencer leur vie de zéro. Mais elles n’abandonnent jamais, elles sont des symboles de résilience. »

    Comme l’a annoncé James Macleod, le directeur des relations avec les Comités olympiques nationaux (CNO), l’équipe des réfugiés se retrouvera à Bayeux (Calvados), peu avant l’ouverture du village olympique, afin de s’entraîner. Parmi les 36 athlètes retenus par le CIO, certains s’étaient déjà qualifiés pour les JO par les voies classiques, comme la boxeuse anglo-camerounaise Cindy Ngamba.

    « Une médaille serait importante »

    Elle représente la plus grande chance de médaille de l’équipe olympique des réfugiés, qui n’est jamais montée sur un podium depuis sa création. Pour Yiech Pur Biel, tout est possible cette année : « En 2016, nous voulions apporter un peu d’espoir pour les réfugiés. Mais aujourd’hui, nous participons à un tout autre niveau. Une médaille serait importante pour les athlètes à titre individuel, mais aussi pour l’ensemble de l’équipe. »

    Au-delà de la performance sportive, l’ancien coureur de 800 m, originaire du Soudan du Sud, croit au rôle social de l’équipe. « J’aimerais que les gens comprennent le concept de réfugié. Ils pensent que ce sont des personnes violentes, issues de pays ravagés par la guerre. Ce n’est pas vrai, chacun a son vécu, son histoire. Certains d’entre eux trouvent leur chez eux grâce au sport. »



    Un sentiment partagé par Masomah Ali Zada : « Ce n’est pas le choix des réfugiés de quitter leur pays, mais ils ont le droit de s’en sortir. J’espère que cette équipe va montrer une image positive, que les gens vont changer de mentalité. Ces athlètes peuvent devenir une source d’inspiration pour les autres, ils ont fui leur pays sans abandonner leur rêve. »

    Les 36 athlètes sélectionnés au sein de l’équipe des réfugiés

    Hommes : Omid Ahmadisafa (boxe), Yahya Al Ghotany (taekwondo), Mohammad Amin Alsalami (athlétisme), Amir Ansari (cyclisme sur route), Sibghatullah Arab (judo), Matin Balsini (natation), Edilio Francisco Centeno Nieves (tir), Jamal Abdelmaji Eisa Mohammed (athlétisme), Saeid Fazloula (canoë sprint), Tachlowini Gabriyesos (athlétisme), Fernando Dayán Jorge Enríquez (canoë sprint), Dorian Keletela (athlétisme), Adnan Khankan (judo), Iman Mahdavi (lutte libre), Farzad Mansouri (taekwondo), Alaa Maso (natation), Kasra Mehdipournejad (taekwondo), Mohammad Rashnonezhad (judo), Amir Rezanejad (canoë slalom), Ramiro Mora Romero (haltérophilie), Musa Suliman (athlétisme), Hadi Tiranvalipour (taekwondo), Jamal Valizadeh (lutte gréco-romaine).

    Femmes : Farida Abaroge (athlétisme), Mahboubeh Barbari Zharfi (judo), Muna Dahouk (judo), Eyeru Gebru (cyclisme sur route), Yekta Jamali Galeh (haltérophilie), Perina Lokure (athlétisme), Cindy Ngamba (boxe), Dina Pouryounes Langeroudi (taekwondo), Nigara Shaheen (judo), Luna Solomon (tir), Saman Soltani (canoë sprint), Manizha Talash (breaking), Dorsa Yavarivafa (badminton).