JO Paris 2024 : « Une belle reconnaissance pour les îles », la flamme a pris la mer, direction la Guadeloupe
Après un petit périple dans le Finistère, la flamme a pris le large vendredi soir en direction de Pointe-à-Pitre en compagnie d’un équipage de choc composé d’Armel Le Cléac’h, Marie-José Pérec, Marine Lorphelin, Alexis Michalik et Hugo Rollinger.
N’en déplaise aux mauvaises langues, le soleil était de la partie, sur les quais du port de la cité du Ponant, ce vendredi soir, pour la 27e et dernière étape hexagonale du Relais de la Flamme Olympique. Après un passage par Port-la-Forêt, bastion du skipper Jean Le Cam, puis par Quimper, Plougastel-Daoulas, la pointe du Raz et Saint-Michel de Brasparts, le relais de la flamme a terminé sa course en Finistère à Brest, pour un trait d’union symbolique entre la France métropolitaine et l’Outre-Mer.
Plus de 20 000 personnes ont répondu présent, tout au long du tracé départemental, et près de 10 000 personnes se sont rassemblées sur le site de Brest pour ce temps fort du Relais de la Flamme, renommé Relais des Océans.
Dès 18 heures, quelques personnalités sportives bien connues se sont succédées pour traverser la ville, direction « le port de co » : la gardienne du Brest Bretagne Handball (BBH) Cléopâtre Darleux, la véliplanchiste Faustine Merret, l’athlète Benoît Campion ou encore le médaillé d’or de la Jeunesse, des sports et de l’engagement associatif Prigent Colin – avec un passage presque obligatoire devant le stade Francis-Le Blé, maison mère du Stade Brestois 29.
« Une belle reconnaissance pour les îles et tout ce qu’elles ont apporté au sport »
Sur le port, au village du Relais, monté en un temps record le matin même par une équipe de 70 personnes, on se dore la pilule entre deux animations handisports. « C’est chouette ! s’enthousiasment Danielle et Jacques, 63 et 65 ans, une peluche écureuil Caisse d’Épargne sous le bras (« à défaut de cette étrange mascotte officielle »). On s’est dit qu’on irait forcément faire un tour. Il y a de l’animation et on a l’impression de participer un peu aux festivités, nous aussi. Et comme on ne pourra pas aller à Paris… ».
Pour Phil, 42 ans, venu avec ses deux enfants, « même si on préférera faire attention aux mouvements de foule sur les quais, c’est super de pouvoir avoir un peu des JO en région. Surtout ici, chez nous, au « bout de la terre ».
L’arrivée, à 19 heures, de l’ex Miss France 2011 et présentatrice télé d’origine brestoise Laury Thilleman a provoqué un véritable raz de marée humain… À qui elle a fait scander par trois fois le fameux « Ici, c’est Brest ! » des supporters du Stade Brestois. La dernière porteuse de la flamme, très émue, a ensuite solennellement allumé le chaudron olympique - un peu fatigué par son tour de France, mais toujours en état de marche.
19h45. Amarré au ponton, devant les Chantier du Guip, face à l’embarcadère pour les îles du Ponant, du haut de ses 32 m, le Maxi Banque Populaire XI, d’Armel Le Cléac’h, trône fièrement en attendant un départ plus qu’imminent. Le skipper et ses équipiers (Marie-José Pérec, Marine Lorphelin, Alexis Michalik et Hugo Rollinger), viennent de monter à bord, le sourire aux lèvres. Le moment tant attendu de la passation de la Flamme Olympique, via une lampe-tempête, dans un coucher de soleil aveuglant, a fait se figer la foule, les élus et les partenaires, venus en nombre.
Armel Le Cléac’h et son nouvel équipage, formé pour l’occasion, ont lancé un dernier salut à leurs proches avant de prendre le large dans une mer d’huile. Destination : Pointe-à-Pitre, qu’ils devraient atteindre, si les éléments le permettent, le 15 juin. « Quand on vit en Outre-Mer, on a l’impression que la France est loin, glisse, très émue, Marie-José Pérec, qui a elle-même quitté la Guadeloupe à 16 ans. « Là, on va réellement à la rencontre des gens. C’est une belle reconnaissance pour les îles et tout ce qu’elles ont apporté au sport. C’est une manière de les remercier, et c’est, d’autant plus, un grand honneur pour moi de la porter jusque-là ».
