« Je voulais tellement plus » : Romane Dicko « dégoûtée » malgré sa médaille de bronze en judo

Encore en larmes de longues minutes après sa médaille de bronze en plus de 78 kg ce vendredi, Romane Dicko, inconsolable, n’a toujours pas digéré sa défaite en demi-finale.

Romane Dicko va « pleurer jusqu'à demain » et la compétition par équipes, a-t-elle confié à la presse. LP/Olivier Corsan
Romane Dicko va « pleurer jusqu'à demain » et la compétition par équipes, a-t-elle confié à la presse. LP/Olivier Corsan

    Malgré sa médaille de bronze autour du cou, Romane Dicko reste inconsolable après sa défaite en demi-finale des épreuves de judo des Jeux de Paris 2024 face à la Brésilienne Beatriz Souza, sacrée championne olympique quelques minutes plus tard. La judokate n’était venue sur le tatami que pour un seul métal, l’or. Ni ses proches, ni le public, ni même le président de la République Emmanuel Macron ne sont parvenus à la réconforter.

    Quel goût à cette médaille de bronze après votre élimination en demi-finale ?

    ROMANE DICKO. Je pense que je vais pleurer jusqu’à demain et la compétition par équipes. C’est très compliqué pour moi aujourd’hui parce que je voulais tellement plus ! Malheureusement je suis passée à côté de ma demi-finale. Félicitations à Souza qui ensuite gagne les Jeux. Je voulais davantage pour moi, mes proches, mais aussi pour ce public, cette France qui était là pour nous aujourd’hui et qui nous a tellement manqué à Tokyo. Forcément, beaucoup d’émotions et de déception. J’ai entendu les mots du président, de mes proches qui me disaient : On est fiers de toi de Romane. Mais pour le moment, je ne suis pas fière de moi. Je suis juste dégoûtée, déçue ! C’est la loi du sport, c’est compliqué, c’est dur. Demain (samedi), il y a un autre titre à aller chercher. La compétition n’est pas terminée pour le judo français. J’espère qu’on va réussir à tous se remobiliser pour garder le titre olympique par équipe mixte chez nous.

    Dépassée par la Brésilienne, Dicko n'a jamais semblé en mesure de se qualifier en finale.
    Dépassée par la Brésilienne, Dicko n'a jamais semblé en mesure de se qualifier en finale. LP/Olivier Corsan

    Avez-vous l’impression d’avoir été piégée par votre adversaire en demi-finale ?

    C’est du judo, on ne se fait pas piéger. Je ne sais pas ce qui s’est passé, je n’ai pas revu le match. Elle a été plus forte, elle gagne ensuite l’or. Ce n’était peut-être pas mon jour, même si je n’aime pas me dire ça parce que j’avais toutes les cartes en main. Je suis passée à côté, mais c’est le sport, c’est comme ça. Rendez-vous à Los Angeles pour le titre en individuel !

    Aviez-vous la rage au moment d’entamer le combat pour la médaille de bronze ?

    Non, je n’avais pas la rage, je me suis juste dit que les Jeux à la maison, c’est une fois dans une vie. Si j’avais fini cinquième, j’aurais eu des regrets toute ma vie et les regrets ce n’est pas que je voulais retenir de cette journée même si, forcément, je voulais ramener l’or. Mais le bronze à Paris, je ne vais pas cracher dessus. Je voulais juste me prouver à moi-même que je pouvais me remobiliser et que j’étais capable de ramener la médaille, même si ce n’est pas la couleur que j’aurais voulue, surtout devant ce public. Ils ont vraiment été incroyables, ils étaient avec moi match après match, il fallait au moins le remercier avec une médaille de bronze !