Les invisibles sous les projecteurs des JO : la cheffe congolaise Marie-Clarisse va régaler les para-athlètes

SÉRIE (5/5). Soutenue par le « traiteur engagé » Meet My Mama, cette quinquagénaire au parcours bouleversant et au mental d’acier proposera un voyage culinaire aux sportifs avec des recettes inspirées du pays qu’elle a dû fuir, le Congo Brazzaville.

Nanterre (Hauts-de-Seine), le mardi 6 février 2024. Marie-Clarisse prépare dans son laboratoire des « mamardises », des mignardises façon « mamas ». LP/Arnaud Dumontier
Nanterre (Hauts-de-Seine), le mardi 6 février 2024. Marie-Clarisse prépare dans son laboratoire des « mamardises », des mignardises façon « mamas ». LP/Arnaud Dumontier 

    Notre série « Les invisibles sous les projecteurs des JO »

    Ils portent la blouse d’agent d’entretien, de couturière, de cheffe cuistot, d’ouvrier, de blanchisseur… Ils sont en insertion ou réinsertion, en situation de handicap, venus d’ailleurs… Ce sont des travailleurs de l’ombre, nous les appelons les invisibles. Mais les Jeux olympiques et paralympiques les propulsent provisoirement vers la lumière. Ils ne seront jamais des célébrités comme Tony Estanguet ou Teddy Riner. Mais eux aussi apportent, à leur manière, avec leur humilité, leur pierre (précieuse) à l’édifice.

    Marie-Clarisse enrichit d’une ultime touche d’aneth ses bouchées à la patate douce et au poivre de Likouala, en provenance d’Afrique centrale. Dans le « laboratoire culinaire » qu’elle loue à Nanterre (Hauts-de-Seine), la cheffe de 55 ans concocte un menu alléchant destiné à un séminaire d’entreprise. « Il y a beaucoup d’énergie positive dans mes plats », s’enthousiasme cette Congolaise de Brazzaville, installée en France depuis un quart de siècle.