JO Paris 2024 : l’entraînement de triathlon de ce lundi encore suspendu à la qualité de l’eau de la Seine

La reconnaissance qui était prévue ce dimanche matin a été annulée à cause de la pollution du fleuve. Un autre entraînement est normalement prévu ce lundi matin, avant la première épreuve individuelle de triathlon hommes qui doit se tenir mardi. Paris 2024 espère une amélioration rapide.

    Les triathlètes pourront-ils enfin enfiler leur combinaison ? Ce dimanche matin, l’entraînement prévu dans la Seine a dû être annulé à cause d’une qualité de l’eau trop dégradée. Un autre créneau est programmé ce lundi matin.

    Reste à savoir si les derniers résultats analyses permettront aux sportifs de plonger. Comme ce dimanche, la décision d’autoriser ou non cette « familiarisation » sera prise par Paris 2024 à 4 heures du matin. Pendant toute la durée des Jeux olympiques, l’organisateur fait un point matinal quotidien sur l’état bactériologique du fleuve.

    Aucun chiffre n’est, en revanche, communiqué. « A date, on n’a pas encore les valeurs des mesures, indique au Parisien une source au sein d’une délégation du triathlon. Les collègues de la fédération internationale n’étaient pas inquiets ce matin. L’ambiance était d’ailleurs assez sereine avec tous les sportifs français et étrangers », tempère-t-elle.

    Une amélioration « dans les 24 à 36 heures »

    Pierre Rabadan, adjoint à la maire de Paris en charge du sport, assurait ce dimanche matin que « la détérioration » de la qualité de l’eau n’était « pas très importante ». L’arrivée du soleil et de la chaleur devrait accélérer le retour à la normale. Après les épisodes pluvieux de ces derniers jours, Paris 2024 misait ce samedi sur une amélioration « dans les 24 à 36 heures ».

    « Comme nous l’avons observé en juillet, avec des conditions estivales (meilleur ensoleillement, températures plus élevées, absence prolongée d’épisodes pluvieux), la qualité de l’eau s’améliore très significativement », abondait l’organisateur, sollicité par Le Parisien.



    Reste à savoir si l’amélioration sera suffisante pour autoriser l’entraînement de ce lundi. Mais c’est surtout mardi que toutes les caméras seront braquées sur le pont Alexandre III. Une soixantaine de triathlètes hommes doivent s’élancer depuis le ponton mobile aménagé au pied de la tour Eiffel pour la première épreuve de triathlon individuelle. Une soixantaine de triathlètes femmes sont censées prendre le relais dès le lendemain.

    Si la qualité de l’eau le permet, les compétiteurs commenceront par 1 500 m de natation dans la Seine, avant d’enfourcher leur vélo et de terminer par de la course à pied. Paris 2024 se dit « confiant » pour la tenue de ces premières épreuves dans l’eau parisienne. Du soleil et des pics de chaleurs sont attendus dans les prochains jours. De quoi faire chuter les concentrations des deux principales bactéries fécales responsables de la pollution de la Seine.

    « C’est le cadet de nos soucis »

    Si les seuils restent malgré tout trop élevés, les organisateurs ont prévu des jours de report. Un scénario de secours a aussi été imaginé : transformer le triathlon… En duathlon, à savoir supprimer la natation. Pas de quoi inquiéter les principaux intéressés.

    « Dans chaque capitale, dans les grandes villes, le souci de la pollution de l’eau est présent, insistait Léo Bergère, l’un des triathlètes français, ce samedi. Il y a eu un gros travail qui a été fait au niveau de la Seine et je suis confiant dans le fait que l’épreuve va bien se dérouler. On a tellement de choses à penser à l’heure actuelle sur notre course que c’est le cadet de nos soucis. »



    Quid de la possible annulation de l’entraînement de ce lundi ? Elle ne devrait pas avoir de conséquences pour les sportifs. Il s’agit surtout d’une reconnaissance, plus que d’un entraînement. Or, la plupart des triathlètes qui seront sur la ligne de départ ont déjà participé aux épreuves test de l’été dernier dans la Seine.