JO Paris 2024 : symptômes, maladie, cause… Ce que l’on sait de la santé de la triathlète Claire Michel

La triathlète belge a déclaré forfait pour le relais mixte organisé ce lundi matin. Si le Comité olympique et interfédéral belge a pointé la responsabilité de l’organisation, la polémique a rapidement enflé autour de la qualité de l’eau de la Seine. Ce que l’on sait.

La Belge Claire Michel, malade, a déclaré forfait pour le relais mixte ce lundi. Icon Sport
La Belge Claire Michel, malade, a déclaré forfait pour le relais mixte ce lundi. Icon Sport

    À chaque plongeon dans la Seine, les débats sur la qualité de son eau refont surface. Alors quand le Comité olympique et interfédéral belge (COIB) annonce le forfait de son athlète pour le triathlon mixte, Claire Michel, (38e du triathlon féminin mercredi), puisqu’elle est « malade », la toile s’enflamme.

    Le COIB et Belgian Triathlon ont dit espérer que des leçons soient tirées, évoquant « la garantie des jours d’entraînement, des jours de compétition et du format des compétitions qui doit être clarifié à l’avance et faire en sorte qu’il n’y ait pas d’incertitude pour les athlètes, l’entourage et les supporters ».

    Ce que dit le comité olympique belge

    « Le COIB et Belgian Triathlon doivent hélas annoncer que les Belgian Hammers ne prendront pas le départ du relais mixte des Jeux olympiques de Paris demain. La décision, comme cette communication, a été prise en concertation avec les athlètes et l’entourage. Claire Michel, membre du relais, est malheureusement malade et doit se retirer de la compétition », a annoncé, dans un communiqué, le COIB ce dimanche soir.

    Une information d’abord reprise par la presse belge et rapidement relayée en France.

    La Seine mise en cause par la presse belge

    La presse belge a rapidement émis l’hypothèse que la triathlète avait été contaminée par la bactérie E. coli durant sa nage dans la Seine, à l’occasion de l’épreuve individuelle où elle a terminé 38e. Les médias affirment également que Claire Michel aurait été hospitalisée.

    « Après des examens, il s’avère que la Bruxelloise a été contaminée par une bactérie lors de son passage dans la Seine, écrit La Libre. Elle se plaint de problèmes aux intestins et à l’estomac. »

    Dans un communiqué, l’organisation des JO assurait que le triathlon mixte pourrait se tenir ce lundi matin, en raison de prélèvements satisfaisant sur la qualité de l’eau. « Paris 2024 (…) souhaite un prompt rétablissement » à Claire Michel « et prendra régulièrement de ses nouvelles », selon le Cojo qui « tient à rappeler que la santé des athlètes est sa priorité ».

    Pas d’hospitalisation pour la triathlète

    Une situation inflammable qui a poussé le COIB à préciser ses propos. « Nous avons vu diverses déclarations dans les médias nationaux et internationaux contenant des informations incorrectes, écrit le comité belge. Claire Michel n’a pas été hospitalisée depuis quatre jours. Il est exact qu’elle a été emmenée à la polyclinique du village olympique plus tôt dans la journée pour y être soignée. Mais, elle est de retour dans sa chambre au village olympique », veulent-ils rassurer, sans donner plus de détails sur les raisons de cette méforme.



    Toutefois, si une infection liée à une baignade dans la Seine n’est pas prouvée, le COIB pointe la responsabilité de l’organisation et espère que « les leçons seront tirées pour les prochaines compétitions de triathlon aux Jeux olympiques ».

    D’autres triathlètes sont-ils malades ?

    Plusieurs médias ont voulu relayer ce qu’ils ont cru un nouveau cas incriminant la Seine. Adrien Briffod, triathlète suisse, a dû déclarer forfait en raison de problèmes gastriques. Puis son remplaçant Simon Westermann a aussi été annoncé malade.

    Mais, il n’y aurait rien à voir avec la Seine selon le président de la fédération suisse à franceinfo. Le second était malade sans avoir plongé dans la Seine, quand le premier « s’est senti mal pendant la course », donc aurait été infecté avant le triathlon de mercredi dernier.

    Une qualité de l’eau dans les limites « acceptables »

    Les épreuves de triathlon, en raison des incertitudes autour de la qualité de l’eau de la Seine, ont systématiquement été menacées d’être reportées. L’épreuve masculine, prévue mardi dernier, l’avait d’ailleurs été et s’était déroulée le lendemain après la course féminine. Jusqu’au dernier moment, les athlètes n’étaient pas certains de la tenue du relais mixte ce lundi.



    Finalement, le COJOP a communiqué dimanche dans la soirée : « Les derniers résultats des analyses confirment que la qualité de l’eau de la Seine sur le site du triathlon s’est améliorée au cours des dernières heures, et les analyses prospectives indiquent que la qualité de l’eau se situera dans les limites acceptables par World Triathlon. En conséquence, World Triathlon a pris la décision ce soir de poursuivre la compétition. »

    Après le report de l’épreuve masculine, le Belge Marten van Riel regrettait la situation sur le réseau social Instagram. « Si la priorité était la santé des athlètes, cette épreuve aurait dû être déplacée à un autre endroit il y a longtemps. Nous sommes juste des marionnettes dans un spectacle. »