JO Paris 2024 : prêts à défendre leur titre, les Bleus du volley « sereins » avant d’affronter la Serbie

L’accueil est chaleureux, l’ambiance particulièrement détendue. Depuis l’une des tables du restaurant du Château des Tourelles à Pornichet (Loire-Atlantique), où se préparent les Bleus du volley à quelques jours du début des Jeux olympiques, Yacine Louati s’arrête.

« Et bien voilà, ça, c’est notre médecin qui part tranquillement pêcher, ou nager d’ailleurs », se marre-t-il en regardant à travers la baie vitrée. De l’autre côté de la large fenêtre, le « doc » des Bleus a enfilé sa combinaison, sorti ses lunettes de plongée et file vers l’océan sous l’œil amusé des champions olympiques en titre. « Le groupe vit bien », résume le réceptionneur-attaquant entre deux interviews et un café partagé sur la terrasse de l’hôtel avec ses coéquipiers.

Peu connus du grand public avant les Jeux olympiques de Tokyo en 2021, les volleyeurs français sont entrés au Japon dans une autre dimension. Après un début de compétition laborieux, ils s’étaient tour à tour défaits des meilleures nations mondiales pour décrocher la médaille d’or du tournoi joué à l’heure des masques et des restrictions sanitaires.

« Des conditions incroyables » pour leur préparation

Trois ans plus tard, ils débarquent à Paris avec l’étiquette de tenants du titre collée sur le dos, mais pas de quoi bouleverser leurs routines. « On a l’habitude de se préparer ici et on est dans des conditions incroyables, commentait le libéro Jenia Grebennikov depuis Pornichet. C’est la même préparation que pour une autre compétition, c’est juste qu’on se sent un peu plus sereins parce qu’on connaît les lieux, poursuit-il. Pas besoin de penser à comment va se passer la muscu, où est-ce qu’on va aller ou même comment on doit se déplacer. »

La quête d’une deuxième médaille olympique débute dès ce dimanche à 17 heures dans l’Arena Paris Sud de la porte de Versailles avec un premier match face à la Serbie, l’un de leurs trois concurrents du groupe A. Il faudra terminer parmi les deux premiers de cette poule ou parmi les meilleurs troisièmes de la compétition pour espérer disputer les quarts de finale.

Après deux années moins fastes soldées par une défaite en petite finale du Championnat d’Europe 2023, les Bleus ont su se remobiliser sous la houlette de leur nouvel entraîneur et sont sur la bonne voie. « L’année dernière, on est tous arrivé de nos saisons avec énormément de blessures et malgré ça, on fait quand même une quatrième place à l’Euro, tempère Earvin Ngapeth. Le coach a eu son petit temps d’adaptation et aujourd’hui, ça se passe super bien. »

« Sur la bonne voie » après leur victoire en Ligue des nations

Lors de la Ligue des nations, où les leaders Earvin Ngapeth et Barthélémy Chinenyeze n’ont que très peu joué en raison de petits pépins physiques, le technicien italien en a profité pour varier les compositions. « On a un mode de fonctionnement qui est un peu différent des années précédentes avec beaucoup de rotations pendant le match. Ça nous a confirmé qu’on était sur la bonne voie, approuve Yacine Louati. Ça nous a réussi, ça nous a souri. C’est un encouragement. »

Confiants sans être prétentieux, les volleyeurs français ont idéalement achevé leur préparation avec une nette victoire face au Canada devant le public de Mouilleron-le-Captif le 17 juillet. Un dernier test rassurant et l’occasion de tester le soutien des supporters français à quelques jours des Jeux. « Le fait qu’il y ait le public avec nous, c’est très très rare, conclut Jenia Grebennikov, impatient de goûter à ces Jeux à domicile. Ça va nous booster, ça va nous pousser. »