Loiret : le gaz vert gagne du terrain !

À Château-Renard, le méthaniseur de Gâtinais Biogaz va doper ses capacités pour produire davantage de gaz vert. Une solution pour décarboner le chauffage et réduire les émissions de gaz à effet de serre qui devrait se développer fortement dans les années à venir.

L'unité de méthanisation de Château-Renard, qui produit du Biogaz dans la zone d'activité de Pense Folie, va quasiment doubler ses capacités d'ici deux ans./DR
L'unité de méthanisation de Château-Renard, qui produit du Biogaz dans la zone d'activité de Pense Folie, va quasiment doubler ses capacités d'ici deux ans./DR

    Dans la zone d’activité de Pense Folie à Château-Renard, au sud-est de Montargis (Loiret), les dômes du méthaniseur de Gâtinais Biogaz font partie du paysage depuis dix ans. Au cœur de l’installation, des tonnes de déchets agricoles ou autres fermentent en continu pour générer du biogaz, qui est ensuite réinjecté dans le réseau.

    Lancée en 2012 sous l’impulsion d’un collectif d’une vingtaine d’agriculteurs-éleveurs qui voulaient se diversifier, cette unité de méthanisation, l’une des six qui fonctionnent dans le Loiret, veut maintenant s’étendre. « Nous allons quasiment doubler nos capacités », annonce son président Jean-Yves Gardoni.

    Aujourd’hui, cette unité produit l’équivalent de la consommation de 1 500 logements. Demain, « elle pourrait contribuer à l’autonomie du réseau de Montargis », ajoute-t-il. Et s’il y a du gaz en excès, il sera redistribué. En amont de la méthanisation, Il prévoit aussi la construction d’une unité de déconditionnement de biodéchets à Gien, issus des ménages, de la restauration collective, de l’industrie agroalimentaire, des bases logistiques et de la grande distribution.

    Objectif : 30 % de la consommation de la région Centre-Val de Loire

    L’investissement sur le méthaniseur devrait être de l’ordre de 3 millions d’euros, et le projet pourrait voir le jour d’ici deux ans « si tout va bien ». Sous entendu, s’il n’y a pas de problème administratif lié au montage du dossier. L’autre frein possible pourrait être l’hostilité des populations locales, car ce genre de projet suscite toujours des inquiétudes face au risque d’odeurs, ou au trafic de camions que cela entraîne.



    À ce jour, la production locale de gaz vert représente seulement 4 % de la consommation globale en Centre-Val de Loire. Mais d’ici 2030, ce chiffre devrait atteindre 30 %, avec à la clé une forte hausse du nombre de méthaniseurs dans la région.

    Selon GRDF qui soutient la montée en puissance du gaz vert, plusieurs dizaines de projets sont actuellement en réflexion, en vue d’aboutir, à l’horizon 2050 à une autonomie totale de la région en gaz vert.