Un sursis pour Duralex, le dépôt des offres reporté au 28 juin

Le tribunal de commerce d’Orléans a accordé ce mercredi 5 juin quelques semaines de plus aux éventuels repreneurs pour présenter leur offre, avant la prochaine audience prévue à la mi-juillet.

Les juges qui examinaient le dossier Duralex mercredi ont repoussé la date de dépôt des offres, dans l'espoir de trouver une solution de reprise pour la verrerie de La Chapelle Saint-Mesmin./LP/Christine Berkovicius
Les juges qui examinaient le dossier Duralex mercredi ont repoussé la date de dépôt des offres, dans l'espoir de trouver une solution de reprise pour la verrerie de La Chapelle Saint-Mesmin./LP/Christine Berkovicius

    Ce mercredi devant le tribunal de commerce d’Orléans, la CGT avait rassemblé ses troupes pour venir soutenir Duralex. Au même moment, les juges examinaient la situation de la célèbre verrerie de La Chapelle-Saint-Mesmin, six semaines après sa mise en redressement judiciaire, le 24 avril dernier.

    Sur la table, les 230 salariés comme les élus locaux espéraient des offres de reprise pour continuer à faire vivre cette entreprise emblématique du Made in France, dont les verres de cantine, ultra-résidants, ont fait le tour du monde.

    Mais seules quatre « marques d’intérêt » ont finalement été déposées, sans proposition aboutie. Le tribunal de commerce, au terme d’une heure trente d’audience, a donc décidé d’accorder un sursis aux potentiels repreneurs, dans l’espoir d’avoir des dossiers solides. La date limite de remise des offres a été repoussée au 28 juin, et la prochaine audience au 17 juillet.

    « On couvre les charges jusqu’à la fin juillet »

    En revanche, rien n’a filtré sur les auteurs de ces « marques d’intérêt ». La seule proposition rendue publique est un projet de coopérative porté par une partie des salariés et soutenu par la CFDT et le directeur de l’usine.

    « Nous, ce qu’on souhaite c’est une reprise sans casse sociale, et c’est pour cela qu’on travaille sur une SCOP, pour avoir un projet s’il n’y a pas de repreneur sérieux », a expliqué le secrétaire CFDT du comité social et économique, Vasco Da Silva.

    Dans ce contexte, Duralex pourra-t-il passer l’été ? « On couvre les charges jusqu’à la fin juillet », a assuré une source judiciaire. Quant aux salariés, ils restent « motivés », précise la CFDT, et continuent à travailler « normalement », en attendant la prochaine échéance du mois de juillet.