« On fait tout nous-mêmes, à cinq » : à Lille, le bonheur est dans la chips !

Productrice de pommes de terre dans la métropole lilloise depuis plusieurs générations, la famille Mazingarbe s’est lancée il y a trois ans dans la fabrication d’une chips artisanale et locale qui fait aujourd’hui un carton.

À Sainghin-en-Mélantois (Nord), la famille Mazingarbe s'est mise fin 2021 à la production de chips fermières. Les parents, Martine et Vincent, 55 et 57 ans, ont été rejoints par leurs trois enfants : Marion (29 ans), Claire (27 ans) et Martial (24 ans). LP/Clémence de Blasi
À Sainghin-en-Mélantois (Nord), la famille Mazingarbe s'est mise fin 2021 à la production de chips fermières. Les parents, Martine et Vincent, 55 et 57 ans, ont été rejoints par leurs trois enfants : Marion (29 ans), Claire (27 ans) et Martial (24 ans). LP/Clémence de Blasi

    À trois semaines de la récolte des pommes de terre plantées au printemps dans ses champs, la famille Mazingarbe est bien occupée. Dans la ferme de Sainghin-en-Mélantois (Nord), petite commune de la métropole lilloise, chacun vaque à ses activités. « On se connaît tellement qu’on a à peine besoin de se parler », s’amuse Claire Mazingarbe. La jeune femme de 27 ans, agronome de formation, a rejoint il y a un an ses parents, sa sœur aînée et son petit frère, lancés dans un projet commun : la fabrication de chips artisanales. Dans la région, on les trouve désormais partout. Leurs épais pétales dorés, ni trop gras ni trop salés, ont un succès fou.

    L’idée, suggérée par Martial, le cadet, a germé il y a six ans environ. « On était motivés mais on partait de zéro et on n’y connaissait rien : il a fallu investir — 600 000 euros environ — créer un laboratoire, expérimenter », retrace Marion Mazingarbe, l’aînée. À la sortie du village, une vieille grange est réhabilitée, pour abriter une ligne de transformation dernière génération. La première chips en sort à l’automne 2021, après quelques tâtonnements.