+ 30 % de demandeurs d'asile

 + 30 % de demandeurs d'asile

    La situation des demandeurs d'asile dans le département, et notamment la question de leur hébergement pendant la période d'instruction de leur dossier, est préoccupante. « Ces derniers mois, nous avons globalement enregistré 30 % de demandeurs d'asile supplémentaires, avec des possibilités d'hébergement qui restent limitées », confie ainsi Bernard Depret, directeur de la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales. Dans l'Oise, 500 places sont réservées à l'année pour les demandeurs d'asile, pendant l'instruction de leur dossier en préfecture.

    Ils sont logés en centres d'hébergement et de réinsertion sociale, en centres d'accueil pour demandeurs d'asile (Cada) ou dans des chambres d'hôtels louées par l'administration. « De plus en plus, nous préférons les solutions d'hébergement en collectif ou en appartement, qui permettent de loger davantage de personnes avec le même coût que l'hôtel, qui revient cher. En plus, l'hôtel n'est pas idéal pour les personnes que nous devons loger, notamment pour les repas », précise encore Bernard Depret.

    Conséquence de cet engorgement, il y aurait actuellement plus d'une centaine de personnes demandeuses d'asile qui seraient dans l'attente d'un hébergement. Certaines sont provisoirement logées par leur famille ou chez des compatriotes, mais d'autres n'ont rien. « Nous n'avons aucune maîtrise sur l'afflux. Il nous faut faire le tri des demandes, poursuit Bernard Depret. Nous essayons d'accélérer la rotation dans les centres d'accueil Cada et de réorienter un certain nombre de demandeurs sur d'autres départements. » L'hébergement des demandeurs d'asile dans l'Oise coûte 5 millions d'euros.