Abandons, errance, maladies... dans l’Oise, une année «catastrophique» pour les chats

Petites associations, refuges et SPA tirent la sonnette d’alarme face à la prolifération importante des chats qu’ils peinent à accueillir dans leur structure, parfois faute de moyens.

Monchy-Saint-Eloi, vendredi 30 juillet. Quand il a été recueilli au refuge, Zouzou présentait un important abcès au niveau du dos. LP/Benjamin Derveaux
Monchy-Saint-Eloi, vendredi 30 juillet. Quand il a été recueilli au refuge, Zouzou présentait un important abcès au niveau du dos. LP/Benjamin Derveaux

    « N’oublie pas que j’ai sauvé ton œil, coquin ! » Martine a beau essayer de faire avaler ses antibiotiques à Zouzou, mais rien à faire. Le chat tigré refuse de coopérer, se tortille dans tous les sens et y va même de son coup de griffe. « C’est un des plus récalcitrants », sourit la bénévole de La Maison des Chats, à Monchy-Saint-Éloi. Quand le refuge a recueilli le félin, celui-ci présentait un important abcès au niveau du dos et une infection à un œil. Martine qui l’a soigné peut l’affirmer : « Zouzou, il revient de loin. »

    À la Maison des Chats, le cas de Zouzou est loin d’être isolé. Chaque année, le refuge accueille près de 250 chats, en plus des 200 bêtes en liberté et « trop sauvages pour être adoptés » dont la petite dizaine de bénévoles s’occupe. « Ici, on les retape pour qu’ils trouvent une famille et qu’ils restent le moins longtemps possible chez nous », glisse Stéphanie. Mais en cet été 2021, on commence à s’inquiéter. Avec la crise du Covid-19, cette association qui vit sans subvention a vu ses dons baisser. « Les confinements ont également interrompu pendant un moment les partenariats que nous avions avec Truffaut pour les adoptions et qui représentent pour nous une rentrée d’argent », glisse Amélie, autre bénévole de la structure.