Disparition des commerces : comment ce village de l’Oise résiste pour « ne pas abandonner les anciens »

Comme dans de nombreuses communes, les commerces de Saintines ont fermé les uns après les autres et les repreneurs se font rares. Mais le village de 1 200 âmes n’a pas renoncé pour autant. Un coiffeur barbier s’apprête ainsi à ouvrir. Et la municipalité se démène pour maintenir des services. Reportage.

Saintines (Oise), vendredi 17 mars. Kevin Gratpanche (à droite), 28 ans, a repris l'ancien local de l'épicerie. Il va y ouvrir son salon de coiffure-barbier pour hommes. LP/Stéphanie Forestier
Saintines (Oise), vendredi 17 mars. Kevin Gratpanche (à droite), 28 ans, a repris l'ancien local de l'épicerie. Il va y ouvrir son salon de coiffure-barbier pour hommes. LP/Stéphanie Forestier

    Saintines est une petite commune de l’Oise d’à peine 1 200 âmes. Il est loin le temps où le village comptait encore huit « troquets », un charcutier, un boucher, une épicerie, un boulanger et une poste. « À l’époque, l’usine Seita embauchait plus de 1 000 personnes, mais quand elle a fermé en 2001, le commerce a périclité. Il ne reste plus que douze employés et des intérimaires », regrette le maire, Jean-Pierre Desmoulins.

    Comme dans nombre de communes, c’est le même schéma qui se répète : les anciens disparaissent et laissent la place à des familles avec enfants qui, souvent, travaillent à l’extérieur du village et font leurs courses… à l’extérieur. Inexorablement, le commerce a fini par s’éteindre. À Saintines, la boulangerie a fermé il y a une quinzaine d’années, la Poste a suivi.