Guerre en Ukraine et risque nucléaire : une ville de l’Oise simule une distribution de pastilles d’iode

Évoquant «un contexte international inquiétant», la municipalité de Saint-Leu-d’Esserent a testé ce jeudi soir ses capacités à protéger rapidement sa population d’un éventuel nuage radioactif. Élus, forces de l’ordre, associations et volontaires ont réalisé un exercice grandeur nature.

Saint-Leu-d'Esserent (Oise), le 13 octobre. La commune a organisé un exercice de sécurité civile simulant la distribution de comprimés d'iode en cas d'alerte à la radioactivité. LP/Hervé Sénamaud
Saint-Leu-d'Esserent (Oise), le 13 octobre. La commune a organisé un exercice de sécurité civile simulant la distribution de comprimés d'iode en cas d'alerte à la radioactivité. LP/Hervé Sénamaud

    Quelle attitude adopter si les sirènes indiquant un péril radioactif se mettent à retentir ? Pour répondre à cette inquiétante perspective, la ville de Saint-Leu-d’Esserent (Oise) a mis sur pied un exercice de sécurité civile, ce jeudi soir. Élus, forces de l’ordre, associations et volontaires y ont simulé une distribution de comprimés d’iode à la population, pour la protéger d’un éventuel nuage radioactif. Une possibilité qui a pris de l’épaisseur depuis le déclenchement du conflit en Ukraine.

    Alors que l’Europe retient son souffle, en espérant que la Russie n’utilise pas son arsenal nucléaire, l’éventualité d’un incident dans l’une des centrales du pays, au centre des enjeux stratégiques depuis le début de la guerre, n’est pas nulle. « Le risque nucléaire est réel, affirmait le maire de la ville, Frédéric Besset (SE), dans le dernier bulletin communal. Des obus tombent régulièrement dans l’enceinte de la centrale (de Zaporijjia). »