L’emploi se porte bien dans l’Oise… surtout grâce à l’intérim

La période estivale est la plus dense en termes d’activité pour les intérimaires, qui interviennent pour des remplacements. L’intérim est d’ailleurs en forte hausse cette année dans le département.

 Compiègne, mardi 18 juillet. Séverine Magnier accueille les intérimaires chez D’âmes et d’hommes, une des vingt-cinq agences d’intérim de la ville.
Compiègne, mardi 18 juillet. Séverine Magnier accueille les intérimaires chez D’âmes et d’hommes, une des vingt-cinq agences d’intérim de la ville. LP/Mickaël Sizine

    « On sent une nette reprise. » Sébastien Bordes, gérant de l'agence d'intérim indépendante D'âmes et d'hommes, est optimiste. Son entreprise, basée à Compiègne, voit actuellement « un volume d'annonces similaire à celui d'avant la crise économique de 2008 ». Surtout en juillet-août, en raison des remplacements d'été.

    LP/Infographie.

    Car si l'emploi se maintient bien dans l'Oise, c'est surtout grâce à ce type de contrat précaire. Selon les dernières données de l'Urssaf, publiées ce mois-ci, le département comptait 182 300 salariés du privé au premier trimestre. Soit 1,1 % de plus que l'an passé à la même période. Dans le même temps, le nombre d'intérimaire a bondi de 34,5 %, pour arriver à 10 700 personnes. « C'est bon signe, prévient Virginie Legrand, responsable emploi chez Manpower Picardie. L'intérim est un baromètre : quand l'économie repart, on est le premier à le sentir. »

    Des postes de plus en plus qualifiés

    « La demande est très forte dans la logistique, les transports et le BTP, précise Vincent Leriche, directeur régional Picardie chez Randstad. C'est surtout dynamique dans le secteur de Compiègne et de Crépy-en-Valois, un peu moins dans le sud-ouest de l'Oise, comme à Méru. »

    Beaucoup d'offres, mais pas de travail pour tout le monde. « Les demandes concernent des postes de plus en plus qualifiés », confirme Vincent Leriche. Les conducteurs de poids lourd, soudeur et électromécaniciens sont ainsi très recherchés. « Rien qu'à D'âmes et d'hommes, nous avons 30 à 40 offres à saisir », souligne Sébastien Bordes, qui accuse des difficultés de recrutement. « Il y a aussi du gâchis dans les formations, qui sont soit pas adaptées au marché soit trop longues à être mises en place par les acteurs de l'emploi. »

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