Picardie verte : les logements mal isolés affichent leur couleur
Pas de doute, l'évolution de la facture d'énergie est une grande préoccupation. La file d'attente qui s'est formée ce jeudi à la salle des fêtes de Marseille-en-Beauvaisis, en témoigne. Il s'agissait du premier des neuf salons organisés par la Communauté de communes de la Picardie verte (CCPV) pour restituer les résultats de l'opération de thermographie aérienne menée en février dernier, durant trois nuits.
L'objectif : repérer les déperditions de chaleur par les toitures, identifiées du bleu au rouge (des plus faibles aux plus importantes). Et ainsi encourager à repenser l'isolation de son habitation. « Il va falloir que je m'occupe de la dépendance que j'ai transformée en logement », confirme Christian, 62 ans, venu de Bonnières, devant l'écran d'ordinateur où apparaît la photographie aérienne de sa maison. « Nous voulons que les gens s'éloignent de la précarité énergétique », explique Patrick Périmony, vice-président de la CCPV, chargé notamment du développement durable.
Les salons permettent de réfléchir aux travaux et de se renseigner sur les aides pour les financer. En ce sens, un référent de la plate-forme énergétique recruté par la CCPV et des conseillers des Ateliers de la Bergerette sont présents. Sylvie, quant à elle, est bien décidée à aller voir son bailleur avec l'image de son pavillon construit il y a cinq ans à Marseille-en-Beauvaisis. « Ça montre bien qu'il est mal isolé. Pas étonnant que je me retrouve avec une facture mensuelle d'électricité de 180 € ! C'est beaucoup quand on a des petits revenus. »
