Oise : à l’approche des JO, le comité handisport s’attend à « beaucoup de demandes d’inscriptions »

En plein essor dans le département, porté par de nombreux clubs et quelques champions, l’handisport compte actuellement 400 licenciés dans l’Oise. Un nombre qui devrait augmenter ces prochains mois, mais cela « ne devrait pas poser de problème » grâce à des installations sportives de qualité.

A l'occasion de la journée Handivalide, quinze discipline sportives étaient à découvrir pour la pratique du handisport dans l'Oise.
A l'occasion de la journée Handivalide, quinze discipline sportives étaient à découvrir pour la pratique du handisport dans l'Oise.

    En attendant que les Jeux olympiques et Paralympiques de Paris en 2024 ne viennent placer en pleine lumière tous les sportifs français, le comité handisport de l’Oise poursuit sa mission de développement de la pratique sportive pour les personnes souffrant de handicap. Un rôle mis en avant il y a quelques jours, à l’occasion de la journée Handivalide, au stade Marie-Curie de Nogent-sur-Oise.

    L’événement a permis aux non-licenciés de découvrir la richesse de l’offre sportive dans le département. « Nous avons des clubs affiliés au handisport mais aussi des clubs partenaires de longue date comme le club de boxe de Pont-Sainte-Maxence », précise Angélique Eloy, déléguée départementale du comité handisport de l’Oise.

    L'escalade faisait partie des disciplines proposées lors de la journée Handivalide.
    L'escalade faisait partie des disciplines proposées lors de la journée Handivalide.

    Entre le comité départemental handisport, qui regroupe les pratiquants souffrant d’un handicap physique, de cécité ou de surdité et le comité départemental pour le sport adapté, davantage axé sur les troubles d’ordre cognitifs, tous les types de handicaps peuvent être conciliés à un ou plusieurs sports.

    400 licenciés handisports dans l’Oise

    « En handisport, nous avons dans l’Oise environ 400 licenciés, dont une proportion de 70 à 75 % pour une pratique loisirs d’un sport », souligne Angélique Eloy. Ce qui n’empêche pas l’Oise de fournir d’authentiques champions handisports, avec des membres de l’équipe de cécifoot licenciés au club de Précy-sur-Oise, ou encore d’avoir une équipe départementale d’escrime qui s’est classée deuxième aux Championnats de France.

    Initiation au cécifoot au stade Marie-Curie de Nogent-sur-Oise. .
    Initiation au cécifoot au stade Marie-Curie de Nogent-sur-Oise. .

    Ce haut niveau de performances ne constitue pas le but recherché par la plupart des visiteurs de la journée Handivalide mais ils sont de nature à susciter quelques vocations. Surtout quand des athlètes tels que le boxeur de Pont-Sainte-Maxence, Yvan Mendy, champion de France, champion d’Europe et champion du monde, donnent de leur temps sur cette journée mais aussi tout au long de l’année, pour permettre à des personnes handicapées de pratiquer la boxe.

    Une discipline très appréciée à voir les larges sourires de celles et ceux qui s’essayent à un round contre le champion. « Nous venons chaque année, nos résidents sont très demandeurs pour faire du sport, indiquent deux éducateurs des Roses d’Or, une maison d’accueil spécialisée (MAS) de Creil. Aujourd’hui, nous sommes venus avec trois d’entre eux mais au total, nous en avons dix qui sont licenciés au club Sud Oise Sports et Handicaps. »

    Le champion de boxe Yvan Mendy (de dos) a pris place dans un fauteuil roulant pour pratiquer avec des personnes souffrant de handicap.
    Le champion de boxe Yvan Mendy (de dos) a pris place dans un fauteuil roulant pour pratiquer avec des personnes souffrant de handicap.

    Sur le court de tennis implanté au beau milieu du stade Marie-Curie, les échanges s’enchaînent à un rythme soutenu, avec notamment Frédéric, un joueur en fauteuil roulant, licencié au Beauvais Oise Tennis. « Je pratique depuis une dizaine d’années, j’ai même fait de la compétition mais désormais, je joue juste par plaisir, explique Frédéric. Pratiquer une activité sportive, ça fait beaucoup de bien et même en fauteuil, cela reste très physique. Mais tout le monde peut jouer au tennis. »

    À l’approche des Jeux olympiques, les clubs accueillant les pratiquants handisports peuvent s’attendre à une demande accrue de licenciés. « Il y aura sûrement beaucoup de demandes d’inscriptions à la rentrée, pronostique Angélique Eloy. Mais nous avons la chance d’être dans un département doté de nombreuses installations sportives de qualité. L’accueil de nouveaux licenciés ne devrait pas poser de problème. »