A Creil, ils marquent 2024 paniers pour promouvoir le sport paralympique

À l’occasion de la semaine olympique et paralympique, l’équipe de Basket fauteuil de Creil a réussi son pari : marquer 2 024 paniers.

 Creil, samedi. Handi sport Creil a voulu marquer les esprits en cette semaine olympique et paralympique. L’équipe de basket fauteuil a marqué 2 024 paniers pour promouvoir les JO 2024.
Creil, samedi. Handi sport Creil a voulu marquer les esprits en cette semaine olympique et paralympique. L’équipe de basket fauteuil a marqué 2 024 paniers pour promouvoir les JO 2024. LP/Stéphanie Forestier

    L'Oise se prépare pour les Jeux olympiques de Paris en 2024. Base arrière dans de nombreuses disciplines, les clubs et associations du département ont été nombreux ces derniers jours à faire connaître leur sport à l'occasion de la semaine olympique et paralympique. Ce samedi, l'équipe de basket fauteuil de l'association Handisport Creil a voulu, elle aussi, marquer le coup… Ou plutôt des paniers. Au total, ces joueurs aux bras d'acier en ont marqué 2 024 en une matinée.

    « Nous devions faire de la sensibilisation dans les collèges et lycées, mais la crise sanitaire nous en a empêchés. Alors, on s'est lancé un défi symbolique : marquer 2 024 paniers pour les JO 2024. » Claude Noirault, l'entraîneur est plutôt du genre « tenace ». Comme tous ici, salle Roger-Salengro. Thierry, 37 ans de basket fauteuil derrière lui, n'a jamais renoncé à se bouger, même si ses jambes ne le portent plus. « J'avais 15 ans, et je jouais aux cartes avec des copains au centre culturel de Garches (Hauts-de-Seine). Un fou est entré avec une arme. Il m'a tiré dans le dos. Je suis devenu paraplégique. Après trois ans de rééducation, j'ai découvert que je pouvais faire du basket, puis du ski, mais aussi de la natation. On veut tous prouver ici que le sport, c'est pour tout le monde ! »

    « Quel que soit son handicap, on peut trouver un sport et progresser »

    Régis, lui, faisait régulièrement du footing avant son accident de la route. « Il a suffi d'une plaque de verglas. La voiture a fait des tonneaux… C'était il y a 13 ans. L'éducateur qui m'a appris à me servir du fauteuil faisait du basket. J'ai essayé et depuis neuf ans, je parcours 100 km aller et retour par semaine pour jouer à Creil. J'habite un village près de Maignelay-Montigny. »

    Creil, samedi. Handi sport Creil compte 550 licenciés. Ils viennent de tout le département et aussi du Val-d’Oise.LP/Stéphanie Forestier
    Creil, samedi. Handi sport Creil compte 550 licenciés. Ils viennent de tout le département et aussi du Val-d’Oise.LP/Stéphanie Forestier LP/Stéphanie Forestier

    Car Handisport Creil est une des plus grandes associations sportives de France à offrir un tel panel de disciplines. « Nous avons 550 licenciés, en basket, sarbacane, boccia, tir à l'arc, natation, tennis de table… On a lié également des partenariats avec des clubs d'aviron, d'escrime, de tir ou encore de tennis, énumère Claude Noirault. Quel que soit son handicap, on peut trouver un sport et progresser. En basket fauteuil, par exemple, on est monté en National 2. En lancer franc, on rivalise avec les valides. Marquer un panier du fauteuil, revient à lancer la balle à 4 mètres quand on tient sur ses jambes ! »

    Le coach espère, quand la situation le permettra, faire tester son sport aux clubs valides et aux scolaires. « On veut montrer qu'une personne handicapée est comme tout le monde. Elle dort dans un lit, conduit une voiture, fait du sport… Tout ne sera pas jamais adapté pour tous les handicaps, mais on trouve toujours des solutions ! »