Voitures électriques : 107 bornes de recharge dans l’Oise

La campagne d’installation des bornes de recharge électrique vient de se terminer dans le département. La carte des sites équipés est désormais complète.

 Clairoix. Ludivine Delafenêtre est Compiégnoise et a créé son entreprise d’installation et d’entretien de bornes de recharge électrique pour les voitures. Elle est présente partout en France.
Clairoix. Ludivine Delafenêtre est Compiégnoise et a créé son entreprise d’installation et d’entretien de bornes de recharge électrique pour les voitures. Elle est présente partout en France. LP/Stéphanie Forestier

    Il aura fallu pas moins d'un an pour mailler tout le territoire. Mais l'Oise est désormais pourvu de 107 bornes de recharge pour véhicule électrique supplémentaires. En ville, dans les supermarchés, dans les entreprises… De quoi répondre aux besoins des quelque 1 000 automobilistes électrifiés du département. Gratuitement la première année (puis 3€ par branchement dès janvier 2019), ils peuvent ainsi recharger leur voiture et, en dix minutes, gagner 25 km d'autonomie.

    Cette vaste campagne d'installation est à mettre au crédit de SE 60, l'un des deux syndicats d'énergie du département. « Les villes qui le souhaitaient pouvaient en obtenir gratuitement. Charge à elle d'assurer ensuite les frais de fonctionnement, qui sont de 1 250 € par an et par borne », souligne Jérémy Vasseur, chargé de mission chez SE 60. Au total, 76 communes ont répondu à l'appel. L'opération a donc coûté 1,6 M€, financée pour moitié par l'Etat, puis par le syndicat et le conseil départemental.

    Compiègne est la dernière ville équipée

    Compiègne a été la dernière ville à en bénéficier. Quatre bornes sont par exemple disponibles à la polyclinique Saint-Côme. « La demande est venue de notre personnel, indique Vincent Vesselle, le directeur. Une infirmière et un médecin possèdent chacun une voiture électrique. Nous avons également décidé de les mettre à disposition de nos patients. Elles sont utilisées tous les jours. »

    Dans la cité impériale, où les facteurs et les agents communaux roulent à l'électrique, l'utilité du déploiement de ces bornes n'est plus à prouver. A Choisy-au-Bac, non plus. « Nous avons racheté des véhicules utilitaires électriques à la commune de Nanteuil-le-Haudouin, souligne le maire (SE), Jean-Noël Guesnier. Nous avons donc fait installer des bornes. Il faut vivre avec son temps. »

    Du travail reste à faire

    Ces 107 points de recharge doivent inciter les automobilistes oisiens à passer à l'électrique. Mais du travail reste à faire. « Objectivement, il faudrait des bornes tous les 30 km, reconnaît Jérémy Vasseur. Mais il faut également tenir compte de la réalité du terrain. Les bornes ont été placées là où il y a de l'activité professionnelle et de la densité démographique. Et puis aujourd'hui, ces voitures ont une plus grande autonomie. »

    Désormais, pour l'installation de nouvelles bornes, il faudra se tourner vers le secteur privé. Ludivine Delafenêtre a déjà anticipé le phénomène, en créant C Car. Une entreprise compiégnoise spécialisée dans l'installation et la maintenance de ces bornes. « Nous avons équipé des mairies, comme Clairoix. Des entreprises, comme Enercon. Mais aussi l'UTC. Le carnet de commandes ne désemplit pas. »

    «Cela va pousser encore plus de monde à sauter le pas»

    Compiègne. Franck Collard possède une voiture électrique depuis un  peu plus d'un an. Il l'utilise principalement pour son trajet domicile-travail Betz - Compiègne. LP/ Stéphanie Forestier
    Compiègne. Franck Collard possède une voiture électrique depuis un peu plus d'un an. Il l'utilise principalement pour son trajet domicile-travail Betz - Compiègne. LP/ Stéphanie Forestier LP/Stéphanie Forestier

    Tous les jours de la semaine, Franck Collard circule entre Betz et Compiègne en véhicule électrique. « J'utilise ma Zoe pour aller travailler. Quand je rentre le soir, je ne vais pas au bout de ma charge. Je la branche toute la nuit, et le lendemain, c'est reparti. »

    Ce père de famille de 48 ans, convaincu par sa voiture achetée il y a un an, avoue tout de même avoir déjà eu quelques frayeurs malgré les 210 km d'autonomie. « Une fois, j'ai dû récupérer ma fille au Plessis-Belleville. Le trajet n'était pas prévu et j'ai fini à quelques minutes de la panne. Et forcément, il n'y avait aucune borne de recharge à proximité… »

    Ces 107 nouvelles bornes sont donc évidemment une bonne nouvelle selon Franck Collard, qui s'attend à voir débarquer d'autres adeptes comme lui. « Cela va pousser encore plus de monde à sauter le pas. Sur la route, on est comme les motards, on se salue ! »