Le sous-sol de la rue principale de Tricot s’effrite

Un trou de 6 m de profondeur s’est créé sur la chaussée. Un problème récurrent qui entraîne les habitants à multiplier les hypothèses sur la nature du sous-sol communal.

 Tricot, ce mardi. Plusieurs hypothèses, du puits au tunnel datant du Moyen Age, circulent sur l’origine de ce trou impromptu.
Tricot, ce mardi. Plusieurs hypothèses, du puits au tunnel datant du Moyen Age, circulent sur l’origine de ce trou impromptu. LP/J.H.

    Le triangulaire panneau orange et rouge « Trous en formation » n'a jamais aussi bien porté son nom. Le sous-sol de la Grande Rue, artère principale et très passante de Tricot qui coupe le village en deux, s'effrite. La municipalité attend toujours un rapport des services de l'Etat pour trouver des solutions pérennes et sûres à cet épineux et récurrent problème. Au fil des années, de nombreuses caves de la commune ont ainsi dû être comblées et murées.

    Dernier épisode en date, le 30 juin, en plein match France-Argentine de la Coupe du monde, un petit affaissement sur la chaussée s'est transformé en une cavité de 6 m de profondeur et de 3 m de diamètre après le passage d'un camion, entre l'église et le café Le Virage. Une déviation, toujours en cours, a été mise en place, pour éviter un drame.

    « Peut-être que c'est à cause des vibrations de la choule ? » sourit une passante, en référence à ce viril jeu, voisin du rugby, qui voit les hommes mariés et les célibataires s'affronter férocement tout au long de la Grande Rue. « Ce n'est quand même pas rassurant. »

    Une déviation a été mise en place pour limiter les vibrations des véhicules sur la chaussée. LP/J.H.
    Une déviation a été mise en place pour limiter les vibrations des véhicules sur la chaussée. LP/J.H. LP/J.H.

    Le réseau d'assainissement n'a heureusement pas été touché par l'éboulement. Plus de 30 t de gravats ont été apportés pour boucher provisoirement le cratère. Hélas, au grand dam du maire Jacques Bocquet (SE), des transporteurs d'éoliennes n'ont, il y a quelques jours, pas respecté le contournement et déplacé les barrières pour passer. Conséquence, le trou se fissure de nouveau.

    En attendant, plusieurs hypothèses circulent sur l'origine de ce trou impromptu. La municipalité ne dispose pas de plan de son sous-sol. Des voûtes étaient visibles au fond du cratère du 30 juin. Refuges pour soldats creusés dans la craie pendant la guerre, marnières rebouchées à la va-vite, souterrain datant du Moyen Age où l'on pouvait, selon la légende, circuler en calèche, puits alimentant l'église…