Centrale électrique : les choses sérieuses commencent

Centrale électrique : les choses sérieuses commencent

    Du 2 juin au 4 juillet. Les dates tant attendues sont enfin fixées pour l'enquête publique qui décidera de transformer les 30 ha de terres agricoles sur les hauts de Verberie en terres industrielles. Cette décision est lourde de sens car cela permettra au fournisseur d'électricité Direct Energie d'amorcer la construction de sa super-centrale électrique au gaz naturel de 800 mégawatts.

    Toutefois, l'association Pas de centrale en Basse Automne mobilise ses troupes car une deuxième enquête publique se profile pour, cette fois-ci, l'autorisation d'exploitation. Le premier round contre Direct Energie se prépare donc.

    Deux enquêtes publiques et un référendum

    « Nous avons réuni tous les présidents des six associations contre la centrale pour faire le maximum de bruit. Il faut que les gens qui s'opposent au projet aillent voir le commissaire-enquêteur à ses heures de permanence, écrivent leurs doléances, même s'il n'est pas là. Nous allons l'assaillirâ?¦ » ironise David Long, le président de Pas de centrale. Car les anticentrale sont nombreux : 2 000 adhérents dans les diverses associations de la CCBA, communauté de communes de la Basse Automne. Même si David Long espère que Patrick Floury, le maire de Verberie, accepte d'organiser un référendum local pour ou contre la centrale, il n'a pas beaucoup d'espoir. « Nous allons déposer la demande et la pétition la semaine prochaine, ce qui l'oblige à mettre la question du référendum au prochain conseil municipal. Mais il a déjà dit qu'il n'en voulait pasâ?¦ »

    Le maire, fervent partisan de la centrale, peut très bien ne pas suivre l'avis populaire même si les enquêtes publiques révélaient une opposition massive à ce projet. Pas de centrale en est conscient et prépare la contre-attaque en justice avec ses avocats : « Le parc national régional ainsi que le Roso, regroupement des organismes de sauvegarde de l'Oise, le feront également. Nous avons de solides arguments. »

    Mais, en définitif, c'est la municipalité qui décide, « sauf si le préfet décide d'attaquer le maire avant que le permis de construire ne soit délivréâ?¦ » conclut David Long, décidément tenace.