Les fleurs prennent le pouvoir au musée de la vie romantique

     Musée de la vie romantique (IXe)
    Musée de la vie romantique (IXe)

    Au cœur du quartier de la « Nouvelle Athènes », le musée de la vie romantique (IXe)* est un tel havre de paix qu'on hésite à en parler de peur… d'attirer les foules ! Relativement méconnu des touristes mais plébiscité par les Parisiens, notamment ceux du IXe qui viennent en voisins, cet hôtel particulier qui fut au XIXe siècle la demeure du peintre Ary Scheffer, vaut aussi et surtout pour son joyau : son jardin où fleurissent les roses au printemps.

    Un petit paradis de verdure agrémenté d'une quinzaine de tables où l'on peut, grâce au groupe Bertrand qui assure le service - et sans s'acquitter d'une entrée au musée - prendre un thé (3,80 €), un café (2,20 €)… Libre à vous, si le cœur vous en dit, d'y déjeuner d'une tarte salée-salade (9,90 €). « Il y a même des parasols pour nous protéger de la pluie ! » s'exclame en riant Mathieu, venu du XIe avec son ami Emmanuel voir l'exposition Redouté.

    Intitulée « Le pouvoir des fleurs. Pierre-Joseph Redouté (1759-1840) », la rétrospective consacrée à ce peintre surnommé « le Raphaël des fleurs », est une première en France qui ne pouvait rêver d'un plus bel écrin. Guirlandes de roses, camélias, primevères, marguerites, jasmin, fleurs de cactus… Entre science et beaux-arts, Redouté peint avec la précision d'un botaniste, les fleurs sans vase, comme s'il venait de les cueillir dans son jardin de Meudon. Sur la toile, l'artiste a le don aussi pour composer des bouquets qui jamais ne fanent.

    300 à 400 visiteurs par jour en août

    « Ce peintre très surprenant, est l'équivalent de Buffon pour les animaux », s'enthousiasme Denis, dentiste marseillais en vacances à Paris qui apprécie le calme des lieux. D'autant qu'en août, la fréquentation marque le pas. « Nous recevons 350 à 400 visiteurs par jour en ce moment alors qu'en juin, nous faisions 750 à 800 entrées le samedi comme le dimanche », confie la personne à l'accueil.

    « L'endroit, comme l'exposition, sont très romantiques », estime Christina, comptable à Glasgow. Et cette femme de 32 ans de conclure : « Ici comme en Ecosse, la pluie ne nous arrête jamais. En plus, ce voyage à Paris avec mon mari Christopher est notre lune de miel ».

    16, rue Chaptal (IXe), métro Saint Georges ou Pigalle. Tous les jours sauf lundi de 10 heures à 18 heures. Entrée : 8 €, gratuit pour les moins de 18 ans. L'exposition Redouté est présentée jusqu'au 1er octobre.