Pourquoi Paris a perdu la moitié de ses boucheries-charcuteries en vingt ans

    Le nombre de ces commerces vient de passer sous la barre symbolique des 500 dans la capitale. On vous explique les différentes raisons de cette crise.

    Paris, rue Poncelet (XVIIe). Dans sa petite boucherie, Patrick Farrant, 58 ans, a vu la clientèle se raréfier ces dernières années. Et ses confrères fermer les uns après les autres. LP/Elie Julien
    Paris, rue Poncelet (XVIIe). Dans sa petite boucherie, Patrick Farrant, 58 ans, a vu la clientèle se raréfier ces dernières années. Et ses confrères fermer les uns après les autres. LP/Elie Julien

    « Chez moi, le sans-contact ne fonctionne pas. À l’ancienne ! » Derrière son lecteur de carte bancaire, Patrick Farrant, 58 ans, avec sa gouaille remarquable dès les premiers échanges, a toujours un petit mot pour ses clients. Ici, un tiers sont des fidèles. Pourtant, sous son tablier de boucher qu’il enfile depuis trente ans dans sa boutique de la rue Poncelet, dans le XVIIe arrondissement de Paris, il cache à ses habitués un léger stress.

    Le commerçant a mis en vente son fonds de commerce depuis cinq mois, mais il n’a pas eu de « touche sérieuse ». Ces dernières années, il a vu quatre de ses confrères fermer leur boutique, dans un rayon de 500 m, faute de repreneur. Il craint que sa Boucherie du marché ne suive le même chemin.