Après la bataille des retraites, Olivier Dussopt dans la tourmente judiciaire

Accusé de favoritisme, le ministre du Travail sera jugé du 27 au 30 novembre prochain. Élisabeth Borne lui a réitéré sa « confiance », mais au sein du gouvernement, beaucoup le pensent très affaibli.

« Aucune corruption ne m’est donc reprochée », a fait valoir Olivier Dussopt (ici le 3 mai), qui a assuré ce vendredi qu'il allait convaincre le tribunal du « bienfondé » de sa position lors de son procès pour favoritisme à l'automne. LP/Fred Dugit
« Aucune corruption ne m’est donc reprochée », a fait valoir Olivier Dussopt (ici le 3 mai), qui a assuré ce vendredi qu'il allait convaincre le tribunal du « bienfondé » de sa position lors de son procès pour favoritisme à l'automne. LP/Fred Dugit

    Le chemin de croix continue pour Olivier Dussopt. Après l’âpre bataille des retraites, voilà qu’un autre front s’ouvre pour lui. Non pas politique mais judiciaire, cette fois, avec une date désormais cochée en rouge dans son agenda : celle de son procès. Du 27 au 30 novembre, l’Ardéchois sera jugé pour des soupçons de favoritisme sur un marché public au profit de la Saur, un groupe du secteur de l’eau, des faits datant des années 2009-2010, quand il était député-maire d’Annonay.

    Initialement, l’affaire avait débuté à propos de deux lithographies du peintre Gérard Garouste (qu’il a restituées depuis), offertes en 2017 à l’élu par un dirigeant local de la Saur, alors qu’un contrat était sur le point d’être conclu entre la ville d’Annonay et cette entreprise. « Au fond du fond, il faudra quand même m’expliquer à quel moment il accepte des lithographies alors qu’il est élu. C’est quand même un sujet, même s’il les a rendues ! » charge l’un de ses collègues du gouvernement.