Darmanin, Fillon, Ciotti… Ces députés qui n’avaient pas serré la main de Marion Maréchal en 2012
De nombreux élus ont évité jeudi une poignée de main avec le benjamin de l’Assemblée nationale, encarté RN. Un geste déjà réalisé par certains députés en 2012, au moment où Marion Maréchal était la plus jeune.
Une attitude de « voyous », d’après la députée du Rassemblement national (RN) Laure Lavalette, ou encore « une culture racaille qui abîme nos institutions », selon le président du parti d’extrême droite Jordan Bardella. Le refus de certains députés, allant de Louis Boyard à Agnès Pannier-Runacher, de serrer la main du benjamin RN de l’Assemblée nationale ce jeudi lors du vote de la présidente de la chambre basse du Parlement a offusqué les membres du parti à la flamme.
L’indignation a même atteint le ministre de l’Intérieur démissionnaire Gérald Darmanin qui, au sein même de l’hémicycle, a déclaré que « les LFI étant élus avec les voix du Rassemblement national, ils pourraient au moins leur serrer la main désormais ». Le même avait pourtant lui aussi évité le geste de courtoisie un peu plus de dix ans plus tôt, mais dans un tout autre contexte. Et il était loin d’être le seul, à gauche comme à droite de l’Assemblée nationale.
Le FN « pas très bien accueilli par tous les députés »
En 2012, la benjamine de l’Assemblée nationale s’appelle Marion Maréchal. Celle-ci était même devenue la plus jeune députée jamais élue, du haut de ses 22 ans, et n’avait qu’un seul collègue frontiste à ce moment : Gilbert Collard. Un âge qui l’avait poussé à se tenir à côté de l’urne pour élire le nouveau président de l’Assemblée, comme le veut la règle.
Les images d’archives montrent alors Gérald Darmanin, Bruno Le Maire, Carole Delga, Éric Ciotti, François Fillon ou encore Jean-François Copé évitant de saluer Marion Maréchal. « Comme quoi, la présence du Front national définitivement ici n’est pas encore une évidence et n’est pas très bien accueillie par tous les députés », commente alors un journaliste de BFMTV en direct de l’Assemblée nationale, dans un extrait retrouvé par le journaliste Nabil Touati sur X.
Le refus de serrer la main au parti d’extrême droite persiste donc chez certains élus. Le député Insoumis Louis Boyard s’en est ainsi vanté sur X, comme celui de Haute-Garonne François Piquemal ou encore son collègue des Bouches-du-Rhône, Sébastien Delogu.
