Manifestations du 7 septembre « contre le coup de force de Macron » : presque 150 rassemblements prévus en France

À l’appel d’organisations de la jeunesse, environ 150 manifestations sont prévues dans toute la France « contre le coup de force de Macron ». Soutenu par LFI, ce mouvement vise à notamment à contester le refus d’Emmanuel Macron de nommer Lucie Castets à Matignon.

L'appel au rassemblement avait été lancé avant la nomination de Michel Barnier à Matignon. « Le Nouveau Front Populaire a gagné les élections législatives. Macron refuse de reconnaître ce résultat. Le respect du vote est un principe fondamental de la démocratie »,  indiquait LFI dans un communiqué publié le 30 août. (Illustration) LP/Jean-Baptiste Quentin
L'appel au rassemblement avait été lancé avant la nomination de Michel Barnier à Matignon. « Le Nouveau Front Populaire a gagné les élections législatives. Macron refuse de reconnaître ce résultat. Le respect du vote est un principe fondamental de la démocratie », indiquait LFI dans un communiqué publié le 30 août. (Illustration) LP/Jean-Baptiste Quentin

    Il s’agit là de se rassembler « contre le coup de force de Macron ». D’après La France insoumise - qui appelle à suivre la mobilisation voulue par « des organisations de jeunesse » -, quelque 150 lieux de manifestations ont été recensés dans toute la France pour ce samedi 7 septembre. « Le Nouveau Front Populaire a gagné les élections législatives. Macron refuse de reconnaître ce résultat. Le respect du vote est un principe fondamental de la démocratie », indiquait LFI dans un communiqué publié le 30 août, avant que Michel Barnier ne soit nommé à Matignon.

    Le président de l’Union syndicale lycéenne - qui fait partie des organisateurs - Manès Nadel a assuré sur RMC ce vendredi que cette mobilisation allait « être très suivie » et qu’elle pouvait « faire peur au gouvernement ». « Je pense qu’il faut respecter le vote populaire et écouter les revendications qui sont arrivées en tête, et je ne vois pas comment on peut le faire avec un Premier ministre de droite », a-t-il affirmé. « La jeunesse doit mettre la pression populaire pour faire tomber le gouvernement Barnier, illégitime », a-t-il ajouté sur son compte X (ex-Twitter).

    À Paris, le point de rendez-vous est donné place de la Bastille à 14 heures. La manifestation se terminera sur la place de la Nation. Des manifestations sont aussi prévues à Marseille (Bouches-du-Rhône), Lille (Nord), Nice (Alpes-Maritimes), Lyon (Rhône), Bordeaux (Gironde), Strasbourg (Bas-Rhin), ainsi que dans la grande majorité des grandes villes du pays.

    PCF, EELV, NPA…

    Comme le rappelle l’Humanité, le Parti communiste français et les Écologistes seront également présents. La secrétaire nationale des Écologistes Marine Tondelier y participera pour sa part à Lille (Nord) car le « front républicain » auquel l’ensemble des forces politiques a participé pour battre le Rassemblement national (RN) lors des élections législatives s’est transformé en « affront républicain ».

    Elle a également dénoncé un « vol d’élection », comme Jean-Luc Mélenchon ce jeudi. Le chef de file insoumis a appelé « à la mobilisation la plus puissante que possible » parce que « personne n’a le droit d’effacer (…) l’avis qui a été donné » dans les urnes il y a deux mois lors des élections législatives anticipées où le Nouveau Front populaire (NFP) a obtenu le plus de députés (193).



    Le NPA et Génération. s seront également mobilisés, contrairement au Parti socialiste qui n’a pas annoncé officiellement participer. « Certaines sections locales du Parti socialiste participent à la mobilisation dans plusieurs villes de France », a toutefois précisé la porte-parole de l’Union étudiante Éléonore Schmitt auprès de Public Sénat.

    Pour la candidate du NFP à Matignon Lucie Castets, « il est tout à fait légitime que les Français aient envie d’exprimer leur colère dans la rue ». Il s’agit d’une « manifestation de contestation d’une décision qui est légale (la nomination de Michel Barnier) que l’on peut pourtant considérer comme illégitime ». « C’est une manifestation de protestation du fait que le vote n’a pas été pris en compte », a-t-elle ajouté ce vendredi matin sur RTL.