142 pour le RN et Ciotti, 166 pour la macronie et 193 pour le NFP… voici la répartition finale de l’Assemblée nationale

La répartition en groupes parlementaires de l’Assemblée nationale a été officialisée ce vendredi matin par une publication au Journal officiel. Le Nouveau Front populaire (NFP) est bien la première coalition, mais le principal groupe parlementaire reste celui du Rassemblement national.

L'Assemblée nationale lors de l'ouverture de la XVIIe législature, le jeudi 18 juillet. AFP/Bertrand Guay
L'Assemblée nationale lors de l'ouverture de la XVIIe législature, le jeudi 18 juillet. AFP/Bertrand Guay

    Il s’agit de la photo finale de la XVIIe législature. Au lendemain de la réélection de la macroniste Yaël Braun-Pivet, la composition de l’Assemblée nationale a été officialisée ce vendredi par une publication au Journal officiel (JO). Comme pressenti, il y aura bien onze groupes parlementaires — chacun d’entre eux doit être composé d’au moins quinze députés —, soit un de plus que sous la précédente législature. Il s’agit d’un record sous la Ve République.

    Sans surprise, le premier groupe parlementaire est celui du Rassemblement national (RN), présidé par Marine Le Pen. Il est composé de 126 membres, dont trois apparentés. Son allié « À droite ! » mené par Éric Ciotti compte finalement seize membres. Ces deux groupes se sont logiquement positionnés dans l’opposition. « Cette opposition vaut pour le gouvernement démissionnaire en charge des affaires courantes mais aussi pour tout gouvernement qui pourrait émaner d’accords entre les autres groupes politiques de l’Assemblée », écrit le RN dans sa déclaration politique. Le Rassemblement national est donc le plus gros groupe d’opposition.

    La coalition macroniste derrière le NFP

    Derrière le RN vient le groupe présidentiel du Premier ministre démissionnaire Gabriel Attal, renommé « Ensemble pour la République », avec 99 membres, dont 12 apparentés. Inscrits dans la majorité, les macronistes affichent une « priorité : l’éducation de nos enfants ». La coalition présidentielle comptera au total 166 parlementaires, en ajoutant les 36 députés — dont un apparenté — du groupe MoDem nommé « Les Démocrates » — du ministre de l’Agriculture démissionnaire Marc Fesneau et les 31 — dont cinq apparentés — du groupe Horizons, mené par Laurent Marcangeli.



    À gauche, la coalition du Nouveau Front populaire (NFP) pourra finalement s’appuyer sur 193 députés. Dans le détail, le groupe de La France insoumise dirigé par Mathilde Panot est le plus important, avec 72 députés dont un apparenté.

    Suivent le groupe du Parti socialiste mené par Boris Vallaud avec 66 membres dont quatre apparentés et le groupe « Écologiste et social » de Cyrielle Châtelain — dans lequel siègent les « purgés insoumis » comme Alexis Corbière, François Ruffin ou Clémentine Autain — avec 38 députés. Le groupe Gauche démocrate et républicaine (GDR), qui rassemble des élus communistes et ultramarins, avec à sa tête André Chassaigne compte pour sa part 17 membres.

    « Alliance contre nature »

    Tout le NFP se déclare, pour l’heure, dans l’opposition en appelant « le président de la République à respecter la volonté du peuple français et à nommer un Premier ministre ou une Première ministre désigné par le Nouveau Front Populaire ». « Tant qu’il ne l’aura pas fait, notre groupe se constituera en tant que groupe d’opposition », écrivent-ils dans leur déclaration.



    Enfin, le groupe Les Républicains — dirigé par Laurent Wauquiez et renommé « La Droite Républicaine » — sera composé de 47 députés, dont six apparentés. Eux se disent d’opposition, mais « convaincus que les combinaisons d’appareils et les coalitions contre nature ne relèvent pas de l’esprit de la Ve République », alors que certains parlementaires de gauche dénoncent une « alliance contre-nature » avec la macronie lors du vote pour la présidence de l’Assemblée nationale.

    Le groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (Liot) de Stéphane Lenormand aura, lui, 21 députés. Il se positionne aussi dans l’opposition. L’Assemblée nationale comprend également huit députés non-inscrits, c’est-à-dire membres d’aucun groupe, comme l’ancien macroniste Sacha Houlié.