Benalla présent malgré sa mise à pied ? Alain Gibelin rétropédale

Interrogé lundi soir, il avait assuré avoir vu Alexandre Benalla lors de réunions alors que le collaborateur de l’Elysée était censé être suspendu.

    Une question mal comprise et une erreur de date. Le directeur de l'ordre public Alain Gibelin, à l'origine d'une passe d'armes avec l'Elysée dans l'affaire Benalla, est revenu sur ses déclarations ce mardi matin.

    Lundi soir, il avait assuré avoir vu Alexandre Benalla lors de réunions entre le 2 mai et le 18 mai, période couvrant sa suspension supposée du 4 au 19 mai.

    Mais selon nos informations, Alain Gibelin a écrit une lettre à la présidente de la commission d'enquête parlementaire, Yaël Braun-Pivet, dans laquelle il dit avoir mal compris la question de Marine Le Pen.

    Alors que la présidente et députée RN lui demandait, répétant les dates à trois reprises, s'il avait vu en réunion Alexandre Benalla entre les 2 et 18 mai, Alain Gibelin a répondu d'un « oui » assez net. Problème : il assure désormais qu'il avait compris que Marine Le Pen évoquait la période allant du 1er mai au 18 juillet.

    Le directeur de l'ordre public affirme que Benalla a participé à des réunions entre le 2 et le 18 mai

    Dans la soirée, l'Elysée avait fermement démenti auprès du Figaro que Benalla ait été présent à ces dates à des réunions, provoquant une confrontation inédite avec ce haut fonctionnaire de la police.

    En fin de matinée, interrogée sur ces dénégations qui donnent raison à l'Elysée, Marine Le Pen a semblé sceptique. « Monsieur Gibelin a été interrogé par Guillaume Larrivé, qui a résumé ma question, ainsi que les dates, et monsieur Gibelin n'a pas démenti ses propos », a répondu Marine Le Pen sur BFMTV. Ajoutant : « il y a un serment, la personne dit qu'elle jure de dire la vérité, toute la vérité. Si entre-temps il y a un changement, c'est à la personne de le dire ».