Nouvelle-Calédonie : la « situation se dégrade un peu plus chaque jour », quatre mois après les émeutes

Depuis mai, l’archipel français du Pacifique, situé à 16 000 km de Paris, s’enfonce dans la crise. Selon nos informations, Michel Barnier a promis de « s’engager pleinement sur le sujet », et d’en faire l’une de ses priorités à Matignon.

De nombreux responsables politiques s'inquiètent que la situation en Nouvelle-Calédonie s'aggrave à nouveau après les violences récentes (ici l'avenue Paul-Émile Victor, à Dumbéa, en juin). AFP/Delphine Mayeur
De nombreux responsables politiques s'inquiètent que la situation en Nouvelle-Calédonie s'aggrave à nouveau après les violences récentes (ici l'avenue Paul-Émile Victor, à Dumbéa, en juin). AFP/Delphine Mayeur

    Le sang coule sous le soleil, mais il coule. En Nouvelle-Calédonie, près de quatre mois après l’explosion de violences du mois de mai dernier, le bilan des morts continue d’augmenter. Dans la nuit de mercredi à jeudi, deux jeunes habitants de la tribu kanake de Saint-Louis ont été mortellement blessés par les tirs d’un membre du GIGN, portant à treize, dont deux gendarmes, le nombre de décès depuis le début des violences.

    Un nouveau drame sur la Grande Terre, où la crise s’enlise. « Ça repart de plus belle, témoigne un habitant de l’archipel. Départs de feu à Apogoti, Dumbéa-sur-mer et Païta, émeutes aux tours de Magenta… » Depuis les destructions du mois de mai, liées à la mobilisation indépendantiste contre la réforme du corps électoral, des centaines de personnes ont été blessées. La population demeure fracturée entre les différentes communautés.