Ile-de-France : Thierry Solère contraint à la démission de la présidence du groupe LR

Thierry Solère a remis sa démission de la présidence du groupe Les Républicains au Conseil régional d'Ile-de-France. 

Thierry Solère le 14 février 2017 à l'Assemblée nationale à Paris
Thierry Solère le 14 février 2017 à l'Assemblée nationale à Paris (AFP/PATRICK KOVARIK)

    Depuis l'élection d'Emmanuel Macron à la présidence de la République, la droite n'en finit plus de se déliter. Avec des conséquences jusque dans l'hémicycle du conseil régional d'Ile-de-France. Ce vendredi, le député (Les Républicains) de Boulogne-Billancourt, Thierry Solère, a annoncé qu'il quittait la présidence du groupe majoritaire. «Je vais me consacrer pleinement aux législatives dans la 9e circonscription des Hauts-de-Seine dans laquelle je suis le candidat investi par les Républicains», assure l'intéressé, alors que Valérie Pécresse, présidente de la Région lui a assuré son soutien pour le scrutin à venir.

    «Thierry Solère a été débarqué en raison de sa position ambiguë»

    Pour les détracteurs de Thierry Solère, cette démission serait pourtant liée à la main tendue du député et organisateur de la primaire - comme près de 170 autres élus LR et UDI - à Emmanuel Macron. Le tout accentué par l'absence de candidat En Marche ! sur la 8e. «Thierry Solère a été débarqué en raison de sa position ambiguë à l'égard de la république en marche», affirme par exemple Pierre-Christophe Baguet, le maire LR de Boulogne qui a décidé de pousser son adjointe Marie-Laure Godin face au sortant et de se positionner en suppléant.

    Cette attaque en règle n'est pourtant pas l'argument développé par les élus du groupe LR dans une lettre envoyée à leur chef de file. «Il apparaît que les responsabilités extérieures que tu as eues à exercer (...) ne t'ont pas permis de consacrer tout le temps nécessaire à l'exercice de ta fonction à la tête du groupe», écrivent-ils à leur leader qui semble donc les avoir entendus.

    Une éviction «en douceur» pour éviter un énième psychodrame à trois semaines des élections législatives. Reste que dans les couloirs de l'assemblée régionale, beaucoup s'accordent à dire que le groupe LR était devenu totalement ingérable, entre ceux qui prônent l'opposition systématique et ceux plus enclins au dialogue avec le nouvel occupant de l'Elysée.

    Thierry Solère fait partie des cadres LR signataires de l'appel à «répondre à la main tendue par le Président de la République». Mercredi, Bernard Accoyer avait annoncé l'expulsion du parti Les Républicains de Gérald Darmanin et Bruno Le Maire, nommés respectivement ministre de l'Action et des comptes publics et ministre de l'Economie dans le gouvernement Edouard Philippe.