Rejet du projet de loi Immigration : après le camouflet, Macron cherche la parade

Dès lundi soir, lors de son tête-à-tête avec Gérald Darmanin, le président a évoqué l’hypothèse d’une dissolution en cas de blocage persistant, selon nos informations. Avant d’écarter cette piste - et de le faire savoir - 24 heures plus tard lors d’un dîner avec les ténors de la majorité à l’Elysée.

Emmanuel Macron, ici le 10 décembre 2023, espérait beaucoup du vote de la loi Immigration, dans les tuyaux depuis de longs mois. Il mise maintenant sur la CMP. Pool via Reuters/Mohammed Badra
Emmanuel Macron, ici le 10 décembre 2023, espérait beaucoup du vote de la loi Immigration, dans les tuyaux depuis de longs mois. Il mise maintenant sur la CMP. Pool via Reuters/Mohammed Badra

    Cachez cette crise politique que je ne saurais voir… Malgré le revers essuyé par l’exécutif à l’Assemblée nationale avec le vote d’une motion de rejet, hors de question pour Emmanuel Macron de retirer son projet de loi Immigration. Le chef de l’État l’a fait savoir dès lundi soir à Gérald Darmanin, lors de leur tête-à-tête à l’Élysée : il faut « aller au bout du chemin » sur ce texte qu’il juge « utile ». Quitte à sembler « minimiser le problème », comme se désole un pilier du groupe Renaissance au Palais-Bourbon.

    Ces dernières vingt-quatre heures ont ainsi été occupées par la quête d’une voie de passage pour ce texte contesté, notamment lors d’un dîner ce mardi soir à l’Elysée. Le président y a enjoint ses troupes à « chercher un compromis qui ne brise pas la majorité » pour arriver à une Commission mixte paritaire (CMP) conclusive, dans l’idée « d’avoir un texte avant Noël sans 49-3 », selon un participant. Si la CMP échouait, ce projet de loi sera abandonné. Main tendue supplémentaire, le chef de l’Etat a assuré qu’ « en aucun cas » il n’y aurait une dissolution « en lien » avec ce projet de loi.