Tactiques de remaniement

Alors qu’Emmanuel Macron et Élisabeth Borne vont travailler à la formation d’un nouveau gouvernement, ceux qui veulent en être se taisent par prudence. Et ceux qui souhaitent faire rentrer des fidèles passent par les médias.

Rosalie Lucas, cheffe de service adjointe au service politique du Parisien-Aujourd’hui en France. LP/Olivier Arandel et Datagif
Rosalie Lucas, cheffe de service adjointe au service politique du Parisien-Aujourd’hui en France. LP/Olivier Arandel et Datagif

    En période de remaniement, il y a l’école des taiseux et celle des pousseurs. Deux tactiques différentes selon que l’on veuille rentrer soi-même au gouvernement ou que l’on souhaite y faire venir des fidèles. Beaucoup de responsables qui rêvent d’entendre sonner leur téléphone dans les prochains jours, choisissent de taire leurs critiques. Quand bien même certains désapprouvent des récentes décisions du gouvernement.

    « Je peux vous répondre après lundi ?, sourit ainsi un cadre de la majorité interrogé sur la revalorisation de 3,5 % du point d’indice des fonctionnaires. On ne sait jamais… » Les pousseurs, eux, montent au contraire au créneau dans les médias. Ainsi les sorties remarquées de François Bayrou sur l’IVG ont été perçues par les proches d’Emmanuel Macron comme une façon pour lui de rappeler qu’il pesait.