Terrorisme : vent de fronde contre Guillaume Peltier chez les Républicains

Le numéro 2 de LR a provoqué une levée de boucliers après ses propos sur une justice sans appel et un rapprochement avec le maire de Béziers Robert Ménard. Lui assume.

Concernant Robert Ménard, qui l’a appelé dimanche soir pour le féliciter pour son « courage », Peltier assume de parler « à tous les républicains qui ne sont ni LREM ni RN ». LP/Arnaud Journois
Concernant Robert Ménard, qui l’a appelé dimanche soir pour le féliciter pour son « courage », Peltier assume de parler « à tous les républicains qui ne sont ni LREM ni RN ». LP/Arnaud Journois

    Difficile voire impossible de trouver un responsable LR pour défendre les propos du numéro 2 du parti, Guillaume Peltier, qui dimanche sur RTL a proposé « le rétablissement de la Cour de sûreté » en matière antiterroriste qui « au cas par cas, pourrait placer en rétention de sûreté » des individus radicalisés sans appel. Une idée travaillée, dit-il, avec son homologue Olivier Marleix qui précise au Parisien que lui ne porte qu’une réforme de la procédure d’expulsion administrative. « Si le Conseil constitutionnel s’y oppose, nous pourrons proposer ça par référendum au peuple français », a ajouté dimanche Guillaume Peltier qui a aussi rappelé son opposition au front républicain contre le RN, estimant par ailleurs « porter les mêmes convictions » que le maire de Béziers, Robert Ménard.

    « L’heure n’est pas aux prises de position personnelles qui nuisent à tous mais à la mobilisation derrière nos candidats. Au moment où LR est en tête des enquêtes d’opinion, j’invite l’équipe dirigeante à être en soutien total derrière nos listes », a recadré dès dimanche soir le président de LR, Christian Jacob qui a l’appelé pour le « sermonner ». « On a des remontées de mécontentement qui nous viennent de partout, les candidats aux régionales et départementales sont furieux », confie-t-on dans l’entourage du président de LR où l’on prend soin de préciser que les positions exprimées sont celles, « personnelles », de celui qui est pourtant numéro 2 du parti.