Les animaux plutôt adeptes du « cododo »

Alors que les preuves en ce sens s’accumulent, la science peinerait à prendre en compte la dimension sociale du sommeil dans la nature. La faute, en partie, à nos préjugés.

Couche-tôt ou couche tard, les groupes de suricates ont des traditions de sommeil qui se perpétuent sur des générations. Pexels/Miriam Fischer
Couche-tôt ou couche tard, les groupes de suricates ont des traditions de sommeil qui se perpétuent sur des générations. Pexels/Miriam Fischer

    Nul besoin d’habiter à la campagne pour voir le marchand de sable survoler troupeaux et colonies. Il n’y a qu’à observer en ville les pigeons s’agglutiner, têtes enfoncées, sur les grilles d’aération. Ces volatiles vont même jusqu’à former des « dortoirs » pouvant regrouper des milliers d’individus.

    Et ils ne sont pas les seuls à se coucher au diapason. Dans les ruches, l’envie de dormir est contagieuse. Dans les plaines arides d’Afrique méridionale survivent des « traditions » : couche-tôt ou couche-tard, les groupes de suricates ont des habitudes distinctes les uns des autres qui se perpétuent sur plusieurs générations. Quant aux souris, elles peuvent synchroniser leur sommeil paradoxal, ce qui leur permet de partir ensemble au pays des songes. Bref, sauf à être un incorrigible loup solitaire, le dodo chez les animaux est une pratique collective.