Devedjian est venu relancer la rénovation urbaine

Devedjian est venu relancer la rénovation urbaine

    « Quand j'investis des euros de l'Etat, je veux voir comment ils sont utilisés. » Hier après-midi, le ministre chargé du Plan de relance de l'économie, Patrick Devedjian, s'est rendu à Dammarie-les-Lys vérifier si les crédits alloués par son ministère étaient bien employés. L'Etat vient en effet de donner un coup d'accélérateur à la construction du pôle loisirs de la Cartonnerie, via une mesure du plan de relance (2 Mâ?¬), et un coup de pouce à la rénovation de la Plaine-du-Lys (2,3 Mâ?¬ supplémentaires aux 276 Mâ?¬ déjà engagés).

    « Cela permettra de rénover entièrement l'îlot Bourgogne qui, à l'origine, ne devait être qu'à moitié réhabilité. Cinquante logements pourront y être démolis », se félicite Jean-Claude Mignon, le député-maire UMP.

    « J'espère que ce ne sera pas qu'un coup de maquillage »

    « Qu'est-ce que c'est dense », souffle Patrick Devedjian, en découvrant la Plaine-du-Lys. Arnaud Triplet, directeur général des services de Dammarie, se veut rassurant : « Le quartier sera désenclavé avec des travées nord-sud et est-ouest , dédensifié 770 logements sociaux démolis, 773 reconstruits mais pas forcément sur place et requalifié : espaces verts, privatisation des pieds d'immeubles, etc. »

    Courte promenade du ministre au pied du fameux îlot Bourgogne. « J'espère que cette rénovation ne sera pas qu'un coup de maquillage », s'inquiète un riverain. « C'est aussi nous qui la finançons, grogne un riverain : nos charges grimpent depuis janvier ! » s'insurge un voisin. Quant aux demandes de relogements pour les appartements détruits, Jean-Claude Mignon assure qu'il reçoit « chaque habitant qui le souhaite et chaque dossier sera étudié au cas par cas ».

    Dix-huit heures, Patrick Devedjian se rend sur le chantier du complexe de loisirs, sur l'ex-friche de la Cartonnerie. Un projet boosté par le versement anticipé du fonds de compensation de la TVA. La réalisation de la salle de sport, prévue d'ici deux ans, commence déjà, tandis que le rehaussement de la charpente de la future salle de spectacle, difficile à financer avec la crise immobilière, vient de s'achever.