Douze accidents, paralysie générale

Douze accidents, paralysie générale

    Départ 7H 30, L'Isle-Adam dans le Val-d'Oise. Destination Trocadéro. J'ai deux heures devant moi. Mon rendez-vous est à 9 h 30, je sais que le jeudi matin la circulation est difficileâ?¦ Mais à ce point-là, je n'aurais jamais imaginéâ?¦ A 9 heures, j'atteignais péniblement les quais de Seine après une heure trente de bouchons sur l'A 115 et l'A 15, mais rien n'était encore gagné : les quais au pas, la porte Maillot bloquée, les Champs bouchés, pas mieux sur l'avenue Kléber en travauxâ?¦ Il m'a encore fallu une heure trente pour atteindre le Trocadéro, soit au final près de trois heures pour faire moins de 45 km ! »

    C'est un témoignage parmi de nombreux autres que nous avons reçus hier, alors que le réseau routier d'une bonne partie de la région parisienne a été sinon bloqué du moins en état de saturation pendant une grande partie de la matinée. Un habitant de Poissy qui emprunte comme chaque jour l'A 15 pour se rendre porte de Clignancourt a mis quant à lui plus de deux heures, alors qu'il lui faut habituellement moitié moins de temps.

    Comment a-t-on pu en arriver là ? Les responsables du CRICR (centre régional d'information et de coordination routières) expliquent : « Tous les matins et tous les soirs le réseau de l'Ile-de-France est à la limite de la saturation. Hier, sans raison particulière, une douzaine d'accidents sont survenus en pleine heure de pointe. Dès lors, aux premiers ralentissements enregistrés hier ont rapidement succédé des bouchons qui se sont étendus à d'autres axes routiers. »

    C'est ainsi que toute une région peut se retrouver momentanément paralysée, parce que, dispersés ici et là à la « mauvaise » heure, une douzaine d'accidents ont eu lieu en un laps de temps relativement court.