Présidentielle. L’appel au vote après 17 heures fait un flop en Seine-et-Marne

 Melun, ce dimanche. A Melun comme à Meaux, la participation n’a pas augmenté après 17 heures, malgré un appel à se déplacer tardivement pour montrer sa non-adhésion aux deux candidats.
Melun, ce dimanche. A Melun comme à Meaux, la participation n’a pas augmenté après 17 heures, malgré un appel à se déplacer tardivement pour montrer sa non-adhésion aux deux candidats. LP/Faustine Léo

    La pétition lancée par un couple parisien appelant à aller voter après 17 heures n'a pas eu beaucoup d'effet en Seine-et-Marne. Electeurs de Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la présidentielle, ces deux citoyens ont lancé cette initiative afin de marquer un choix par dépit.

    A Melun, au groupe scolaire Montaigu où un des bureaux a opté pour Jean-Luc Mélenchon à 40,99 % au premier tour, les derniers votants viennent surtout quand ils ont le temps. Entre 17 et 18 heures, le taux de participation n'est pas monté en flèche. Bien au contraire, puisque la participation a été plus faible qu'au premier tour. « Je sors du travail », lance un quadragénaire. « J'avais mon ménage à faire », sourit une électrice. Ali, lui, a voulu marquer le coup. « Je vote par obligation, donc voter tard est une manière de le faire remarquer », avance-t-il. Dia, Sina, et Habi, 22 ans, électrices de Mélenchon, n'ont pas entendu parler de l'initiative. « Mais on l'aurait fait dans cette optique si on avait été au courant. C'est une bonne idée », affirment les jeunes femmes.

    Meaux, ce dimanche. « Il n'y a pas plus de votants après 17 heures qu'il y a quinze jours », assure le maire-adjoint Artur Jorge Bras (à gauche), qui a passé une partie de la journée dans un bureau de vote de Beauval. LP/Alexandre Arlot

    A Meaux non plus, l'appel à aller voter tardivement n'a pas été entendu. « Il n'y a pas plus de votants après 17 heures qu'il y a quinze jours », souligne Artur Jorge Bras, un adjoint au maire Jean-François Copé (LR) qui a passé une partie de la journée dans le bureau de vote de l'école Alain 1, dans le quartier de Beauval. Au premier tour, les électeurs de ce bureau avaient placé Jean-Luc Mélenchon en tête avec un tiers des suffrages exprimés. A 18 h 30, une demi-heure avant la fermeture, l'urne contenait 827 bulletins. Soit 74 de moins que lors du dépouillement le 23 avril dernier.