Thuram réunit les enfants contre le racisme
L'ancien défenseur de l'équipe de France de football parraine aujourd'hui , sur les terres de son enfance , un tournoi rassemblant plus de 1 400 jeunes de tout le département.
Football et citoyenneté. Deux axes forts sur lesquels s'appuie le Challenge Lilian Thuram, qui se déroule aujourd'hui à Melun. Plus de 1 400 jeunes footballeurs, âgés de 10 à 12 ans, sont attendus sur les stades municipal et Paul-Fischer, où se déroule la compétition. Une initiative de Lilian Thuram, champion du monde en 1998, et du conseil général de Seine-et-Marne, notamment de Jean-Pierre Bontoux, l'élu PC chargé des sports.
Conformément à leur idée, il ne s'agit pas que d'une épreuve sportive pure et dure. Des ateliers citoyens animés par des éducateurs sont mis en place en différents lieux de la manifestation. Sur quels thèmes ? Le respect, la tolérance et la lutte contre le racisme, des valeurs chères au recordman (142) des sélections en équipe de France. D'où le thème général du Challenge : « Tous Seine-et-Marnais, tous différents. »
« Les gens ont du mal à lier football et lutte contre le racisme, explique Lilian Thuram, avec sa casquette de président de sa fondation Education contre le racisme. Le sport pourrait de plus en plus jouer ce rôle d'éducation et éveiller les enfants sur certaines problématiques de la société. L'objectif est de faire de ce 21 mai une journée de joie et d'échanges. » Quelque 120 équipes des Districts seine-et-marnais Nord et Sud de football, répartis en dix poules de douze équipes, participent à cette fête concoctée par l'ex-international et le monde du football départemental.
Une participation sur la base du volontariat. « Il n'y a pas eu de sélection qualitative, assure Jean-Claude Loup, le président du District Nord. Et il y aura un vainqueur par poule, soit dix Challenges Thuram. » Outre Lilian Thuram, qui sera assailli toute la journée par les centaines d'enfants qui l'attendent, un autre champion du monde est aujourd'hui à Melun : Philippe Bergeroo. En 1998, l'ancien Bordelais ne jouait pas, mais il était l'entraîneur des gardiens de l'équipe de France. C'est lui qui veillait sur Barthez.
