Nangis. Le chauffeur accusé d’être à l’origine de l’accident de train au tribunal

 Nangis, le 21 avril 2015. Le chauffeur du poids lourd à l’origine de la collision avec un train en gare de Nangis, doit être jugé ce mercredi au tribunal de Melun.
Nangis, le 21 avril 2015. Le chauffeur du poids lourd à l’origine de la collision avec un train en gare de Nangis, doit être jugé ce mercredi au tribunal de Melun. LP/Olivier Lejeune

    Par miracle, ce terrible accident s'était soldé par de nombreux blessés légers mais il n'y avait eu aucun mort. Ce mercredi après-midi, le tribunal correctionnel de Melun va juger le chauffeur du poids lourd à l'origine d'une collision entre un train et un camion, en gare de Nangis, le 21 avril 2015. Philippe, 41 ans, comparaît pour des blessures involontaires avec incapacité supérieure à trois mois, mais aussi pour des blessures de moins de trois mois, la mise en danger de la vie d'autrui et la circulation d'un véhicule de transport exceptionnel de marchandises sans respecter les prescriptions de l'autorisation préfectorale individuelle liées à la traversée d'un passage. Plus d'une vingtaine de personnes se sont constituées parties civiles.

    Ce jour-là, à 8 h 35, la remorque du convoi, transportant un tracteur, frotte les rails. Le chauffeur descend pour essayer de se dégager. Quand les barrières du passage à niveau s'abaissent, il est déjà trop tard. A 8 h 41, le train Intercités Belfort-Paris percute de plein fouet le convoi exceptionnel à 130 km/h. Le camion et sa remorque sont littéralement coupés en trois. Résultat : une trentaine de blessés légers et 3 plus grièvement atteints, sept wagons qui avaient déraillé, la locomotive coincée contre le quai et un convoi exceptionnel pulvérisé. Un bilan qui aurait pu être beaucoup plus lourd sans l'intervention d'un pompier de la commune. En apercevant le camion coincé, le soldat du feu avait foncé prévenir le chef de gare qui avait pu évacuer les quais avant l'impact.

    « Devant moi, les voyageurs sortaient des rames en état de choc. Leurs visages étaient blêmes ! », racontait Saïd qui était descendu de sa voiture pour aider les passagers. Plus de 90 pompiers et cinq équipes du Smur venus du département mais aussi de Paris, des équipes de la Croix-Rouge, trois hélicoptères étaient intervenus. Plus de 300 m de voie avaient été arrachés et le quai touché. La gare avait été fermée durant plus d'une semaine.