Pomponne : la nounou était-elle obligée par ses employeurs de dormir par terre ?

Un couple était jugé, ce mardi par le tribunal correctionnel de Meaux, pour travail dissimulé et emploi d’étranger non muni d’une autorisation. L’épouse, nièce du président de la République du Congo, était absente à l’audience. Les prévenus contestent avoir soumis leur employée à des conditions d’hébergement indignes.

Meaux, le 6 juin. Rosie et son avocate Me Clotilde Brémond attendent que l'audience du tribunal correctionnel reprenne. Des témoins ont été entendus par les juges. LP/Guénaèle Calant
Meaux, le 6 juin. Rosie et son avocate Me Clotilde Brémond attendent que l'audience du tribunal correctionnel reprenne. Des témoins ont été entendus par les juges. LP/Guénaèle Calant

    Rosie (le prénom a été changé), une Béninoise de 66 ans, avait-elle choisi de dormir à même le sol de la salle de bains, comme ses anciens patrons le suggèrent ? Ou bien était-elle obligée de passer ses nuits par terre, sur un tapis, comme elle l’a assuré devant le tribunal correctionnel de Meaux ?

    Ce mardi, Rosie aurait dû se retrouver face au couple qui l’a employée durant des années. Mais seul le mari, un habitant de Pomponne de 46 ans, avait pris place sur le banc des prévenus. « Je suis content que ce jour arrive enfin », a lâché le père de famille, qui s’est dit victime d’une « injustice ». Il a reconnu être coupable d’exécution de travail dissimulé et d’emploi d’un étranger non autorisé : « Je n’ai pas fait les choses comme il fallait, ça a été une grosse bêtise. » En revanche, il a farouchement nié l’infraction de « soumission d’une personne vulnérable à des conditions d’hébergement indignes ».