Seine-et-Marne : nouvelle vague d’interpellations à Sénart après les émeutes

Les policiers du commissariat d’agglomération de Melun Val de Seine viennent de procéder à une série d’arrestations après les violences urbaines qui ont succédé à la mort de Nahel à Nanterre (Hauts-de-Seine).

Illustration. Les policiers du commissariat d'agglomération de Melun Val de Seine ont procédé la semaine dernière à plusieurs interpellations après les violences urbaines survenues, notamment la nuit du 29 au 30 juin. LP/Sébastien Roselé.
Illustration. Les policiers du commissariat d'agglomération de Melun Val de Seine ont procédé la semaine dernière à plusieurs interpellations après les violences urbaines survenues, notamment la nuit du 29 au 30 juin. LP/Sébastien Roselé.

    Si certains émeutiers et pilleurs ont été pris parfois la main dans le sac au cours des violences qui ont suivi la mort de Nahel, d’autres suspects ont été confondus plusieurs jours après les faits, le temps que les policiers mènent leurs investigations. C’est le cas de cet homme de 28 ans, interpellé jeudi dernier par les enquêteurs du commissariat d’agglomération de Melun Val de Seine, pour avoir avait lancé un appel à un rassemblement violent le 1er juillet, à Paris, via l’application Snapchat.

    Déjà connu pour des faits similaires, cet habitant de Melun, qui reconnaît juste avoir partagé le message, devra s’expliquer devant le tribunal correctionnel de la ville-préfecture le 15 octobre.

    Des postes de police municipale avaient été attaqués

    Les forces de l’ordre ont également procédé à des interpellations concernant les attaques de postes de police municipale. Après celui de Savigny-le-Temple, qui a valu à un homme de 20 ans d’écoper de deux ans et demi de prison, les policiers ont identifié trois mineurs de Saint-Fargeau-Ponthierry, qu’ils soupçonnent d’avoir participé à l’assaut sur le poste de police de leur commune dans la nuit du 29 au 30 juin.

    Cette nuit-là, une vingtaine d’individus avaient affronté les policiers municipaux dans la rue, en lançant notamment des projectiles et en incendiant des poubelles. Certains avaient fini par s’introduire dans les locaux pour y commettre diverses dégradations. Les dégâts sont estimés à 40 000 euros. Les trois jeunes, âgés de 14 à 17 ans, qui niaient les dégradations, ont été présentés au parquet des mineurs.



    Pour la facture de l’assaut sur le poste de police municipale de Cesson, le 29 juin, la note tournerait plutôt aux alentours de 50 000 euros selon la municipalité. Là encore, ils étaient une vingtaine à pénétrer dans les locaux tout neufs pour vandaliser les portes et les vitres et tenter de mettre le feu au bâtiment. Ils étaient repartis, non sans avoir dérobé un gilet pare-balles et du matériel. Les policiers de la sûreté urbaine ont identifié et interpellé la semaine dernière deux suspects, âgés de 16 et 17 ans, domiciliés à Vert-Saint-Denis et Savigny-le-Temple. Tous deux sont convoqués devant le tribunal pour enfants le 21 décembre.