Eyoub, tué à 18 ans à l’arme automatique : «tout le monde le pleure» à Aulnay-sous-Bois, se désole sa mère

Après le meurtre de son fils de 18 ans dans la cité des 3000, sa maman témoigne pour Le Parisien. Est-il la victime collatérale d’une décharge d’arme automatique dont le quartier garde encore les stigmates? Les enquêteurs n’écartent pas l’hypothèse que le jeune homme n’ait pas été personnellement visé.

Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), vendredi 3 juin. Eyoub, 18 ans, a été tué alors qu'il se trouvait rue Paul-Cézanne dans la nuit du 30 au 31 mai. Des impacts de balles sur les véhicules témoignent de cette fusillade mortelle. LP/N.R.
Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), vendredi 3 juin. Eyoub, 18 ans, a été tué alors qu'il se trouvait rue Paul-Cézanne dans la nuit du 30 au 31 mai. Des impacts de balles sur les véhicules témoignent de cette fusillade mortelle. LP/N.R.

    « Je ne dors plus, je ne mange plus. » Assise sur le grand divan du salon, la maman d’Eyoub trouve malgré tout la force de témoigner. Beau visage triste encadré d’un voile rose, cette femme d’une quarantaine d’années reste digne et refuse de pleurer face à sa mère. Eyoub, 18 ans, était son fils unique, il vivait avec sa mère et sa grand-mère dans cet immeuble résidentiel d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), autour d’une place plantée de grands arbres.

    Cette cohabitation chaleureuse a volé en éclats dans la nuit du lundi au mardi 31 mai, peu après minuit. Eyoub a été abattu d’une rafale d’arme automatique par des individus masqués qui n’ont pas été interpellés. Un chargeur de 9 mm a été trouvé à proximité. Les tueurs sont venus à pied par le portillon qui ouvre sur la rue Paul-Cézanne, à 200 mètres de chez Eyoub.