Fort de Vaujours : le « oui mais… » de la commission d’enquête à la carrière de gypse à ciel ouvert

Contesté par la population et les élus, le projet de Placoplatre d’exploiter le terrain au niveau de l’ancien bâtiment du Commissariat à l’énergie atomique a reçu un avis favorable, avec quelques réserves.

Fort de Vaujours, juin 2017. La société Placoplatre, qui « accueille avec satisfaction » l'avis de la commission d'enquête, projette d'exploiter le gypse contenu dans le sous-sol du fort et de ses environs. LP/Hendrik Delaire
Fort de Vaujours, juin 2017. La société Placoplatre, qui « accueille avec satisfaction » l'avis de la commission d'enquête, projette d'exploiter le gypse contenu dans le sous-sol du fort et de ses environs. LP/Hendrik Delaire

    La perspective d’exploiter une carrière de gypse à ciel ouvert au niveau de la fosse d’Aiguisy et, surtout, sur une partie du fort de Vaujours charrie-t-elle des peurs infondées ? C’est la position de Placoplatre, dont le projet suscite depuis des années la fronde d’une large partie de la population et des élus du secteur. C’est aussi, semble-t-il, celle des membres de la commission d’enquête, qui ont rendu un avis favorable à la demande de la filiale de Saint-Gobain.

    À cheval sur deux villes et deux départements — Vaujours en Seine-Saint-Denis, Courtry en Seine-et-Marne —, le fort a servi durant plusieurs décennies de centre de recherches au Commissariat à l’énergie atomique (CEA). En 2010, le numéro 1 français de la fabrication du plâtre, qui dispose d’une usine du côté de Vaujours, a racheté les deux tiers du site à l’État dans le but d’y exploiter le gypse, la matière première du plâtre, contenu dans le sous-sol.