« Je ne vais pas en rester là » : comment Abdel, fonctionnaire français, a passé 4 jours en rétention à Orly

Né en France d’un père Algérien, Abdel se croyait Français depuis cinq décennies. Jusqu’à ce qu’il se voie refoulé du territoire à sa descente d’avion, à Orly (Val-de-Marne), à cause d’un obscur décret datant de 1970. Libéré après 4 jours en rétention, il veut maintenant clarifier sa situation et obtenir réparation.

Bobigny, ce 29 juillet. Abdel, 55 ans, a été placé en rétention à Orly (Val-de-Marne) à son retour d'Algérie. Il a finalement été libéré, mais sans son passeport et demande réparation. LP/Thomas Diquattro
Bobigny, ce 29 juillet. Abdel, 55 ans, a été placé en rétention à Orly (Val-de-Marne) à son retour d'Algérie. Il a finalement été libéré, mais sans son passeport et demande réparation. LP/Thomas Diquattro

    C’est le genre d’histoires que l’on demande à répéter plusieurs fois quand on vous la raconte. Juste pour être sûr d’avoir tout compris. « Une histoire de fou », résume le personnage central de cette intrigue qui mêle nationalité, décret et police aux frontières.

    Il s’appelle Abdel. C’est un Français né à Bondy (Seine-Saint-Denis) en 1969. Père de quatre enfants, il officie comme fonctionnaire territorial à la ville de Bobigny (Seine-Saint-Denis). Le 9 juillet, Abdel se rend en Algérie pour enterrer son père qui vient de mourir. Il décolle de Roissy-CDG avec son passeport français biométrique, « comme à chaque fois que je vais en Algérie ». Le séjour se passe, les obsèques ont lieu. Le 21 juillet marque le jour du retour. Cette fois, Abdel doit atterrir à Orly (Val-de-Marne) en compagnie de son fils.