La Seine-Saint-Denis lance un plan pour rendre ses collèges plus attractifs

Le conseil départemental et le rectorat de Créteil mettront en place à partir de la rentrée prochaine une série d’actions et de mesures visant à renforcer l’attractivité de 40 collèges du département, parmi lesquels 11 ont été définis comme prioritaires. L’objectif est de faire en sorte que ces établissements soient « à nouveau désirés » par les parents d’élèves.

Saint-Ouen, collège Joséphine-Baker. Les élèves de l'Institut national du service public étaient venus présenter leur formation à une classe au printemps dernier. Le plan prévoit une multiplication des projets éducatifs de la sorte en plus des sorties ou des voyages.  LP/Hélène Haus
Saint-Ouen, collège Joséphine-Baker. Les élèves de l'Institut national du service public étaient venus présenter leur formation à une classe au printemps dernier. Le plan prévoit une multiplication des projets éducatifs de la sorte en plus des sorties ou des voyages. LP/Hélène Haus

    En octobre 2022, la mise en ligne des indices de position sociale (IPS) des écoles élémentaires, collèges et lycées publics et privés sous contrat avait permis de cartographier un phénomène qui touche de plus en plus l’école française : la ségrégation scolaire. Les établissements privés sous contrat se sont embourgeoisés ces vingt dernières années, ceux du public paupérisés à cause des pratiques d’évitement scolaire plébiscitées par de nombreuses familles. Pourtant, l’objectif de mixité sociale à l’École est inscrit dans le Code de l’éducation.

    Ce constat n’épargne pas la Seine-Saint-Denis. Durant l’année scolaire 2022-2023, l’IPS moyen des collèges privés sous contrat du département atteignait 118,39, contre 87,9 pour ceux du public. Plus ce chiffre est élevé, plus la population accueillie est issue d’un milieu social favorisé. La moyenne nationale, tous établissements confondus, atteignait 104,13.