Montreuil : la nouvelle vie des résidents du foyer Bara, reconstruit après des années d’insalubrité

C’est la fin d’une histoire mais une autre commence. Ce samedi, la nouvelle résidence sociale gérée par Coallia, qui compte 160 studios, sera inaugurée, en plein cœur du Bas Montreuil. Le premier foyer, devenu insalubre et qui a été démoli, avait vu passer des milliers de travailleurs migrants depuis 1968.

Montreuil (Seine-Saint-Denis), mercredi. Salimou, 66 ans, vivait déjà dans le foyer Bara avant sa reconstruction, il y est resté. « Je suis content de cette chambre », raconte cet ancien agent de nettoyage des trains. LP/Elsa Marnette
Montreuil (Seine-Saint-Denis), mercredi. Salimou, 66 ans, vivait déjà dans le foyer Bara avant sa reconstruction, il y est resté. « Je suis content de cette chambre », raconte cet ancien agent de nettoyage des trains. LP/Elsa Marnette

    Au cœur de Montreuil (Seine-Saint-Denis), des vieux messieurs en habit traditionnel malien ont étalé une natte sur le sol. Ils échangent paisiblement à l’ombre d’un haut bâtiment de briques. Autour d’eux, les passants et les cyclistes vaquent à leurs occupations. Scène ordinaire dans ce quartier gentrifié du Bas Montreuil, où les uns et les autres ont l’habitude, depuis des années, de voir cette placette servir d’extension au foyer Bara, situé juste en face.

    En revanche, l’époque où le foyer, ouvert en 1968 pour loger les travailleurs migrants venus d’Afrique, était plein comme un œuf, est révolue. Ce samedi 3 juin, les officiels inaugureront la nouvelle résidence sociale Bara, toujours gérée par Coallia. Le petit immeuble flambant neuf, dont l’architecture rappelle le bâtiment historique, n’a, à l’intérieur, rien à voir avec l’ancien, vétuste et insalubre. Désormais, 160 studios, comptant chacun une salle de bains et une kitchenette, se répartissent entre les étages. Une salle polyvalente et un jardin complètent ce nouvel équipement. Les habitants s’y sont installés fin avril. « Depuis qu’on est ici, il n’y a aucun souci », résume Ibrahima Diarra, un représentant des résidents.